mardi 15 septembre 2009

... non plus qu'avec la shoah

Monsieur Robert Faurisson est agrégé de lettres et docteur ès lettres. Il est spécialisé en critique de textes et de documents (littérature, histoire, médias). Ses travaux sur la seconde guerre mondiale le conduisent à affirmer, le 16 janvier 1979, dans le quotidien "Le Monde", que « les prétendues "chambres à gaz" et le prétendu "génocide" sont un mensonge permettant une gigantesque escroquerie politico-financière dont l'État d'Israël est le principal bénéficiaire ».
Le 16 septembre 1989, certains historiens décident de lui exprimer leur désaccord sur cette question. Problème: le professeur Robert Faurisson est connu pour son côté irascible, la noix de cajou située entre ses deux oreilles, ses 1,98m, ses 137,5 kg, et ses 40 ans de pratique du Taekwondo au plus niveau. C'est pourquoi les personnes en question préfèrent aller discuter avec lui en groupe. Et ça marche! Nos 3 braves parviennent à faire valoir leurs idées de la plus honorable des manières, à l'occasion d'un échange verbal d'une haute tenue intellectuelle:

à grands coups de pied, ils éclatent la mâchoire de ce monsieur de soixante ans.



Petit souci: la déclaration des droits de l'homme et du citoyen, intégrée en son préambule par la constitution de la République Française, prévoit, avec les articles 10 et 11, que "nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi", et que "la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté, dans les cas déterminés par la Loi".
Or, ce n'est qu'en juillet 1990 que sera votée, grâce à un député communiste éponyme, la loi Gayssot dont l'article 9 stipule que "Seront punis des peines prévues par le sixième alinéa de l’article 24 (NB: de la loi de 1881 sur la liberté de la presse) ceux qui auront contesté, par un des moyens énoncés à l’article 23, l’existence d’un ou plusieurs crimes contre l’humanité tels qu’ils sont définis par l’article 6 du statut du tribunal militaire international annexé à l’accord de Londres du 8 août 1945 et qui ont été commis soit par les membres d’une organisation déclarée criminelle en application de l’article 9 dudit statut, soit par une personne reconnue coupable de tels crimes par une juridiction française ou internationale."

Par conséquent, même si notre brute néo-nazie a amplement mérité sa raclée, au vu de la loi du moment, ça fait quand même désordre.

Heureusement, à partir de juillet 1990, tout devient différent!
Dans le cadre des articles 431-13 et 431-14 du code pénal et de la loi du 10 janvier 1936 (c.p.) sur les groupes de combat et les milices privées, le BETAR ou la LDJ peuvent, pour s'amuser un peu, organiser des ratonnades à la sortie des lycées (au cas où votre petite soeur ou votre fils aurait des idées déviantes), et même dans les locaux des tribunaux ( comme le mardi 30 décembre 2003 au coeur du Tribunal Administratif de Paris). Lorsque une maman, le 16 avril 2009 sur France Inter, a le culot de manifester son inquiétude à propos de ce type de groupuscules - exemple d'un commissaire de police parisien ayant été poignardé, madame Michèle Alliot Marie, actuellement ministre de la justice et futur témoin dans le procès Clearstream, par respect de l'article 432-5 du code pénal, ne répond pas à l'impertinente.

C'est normal.
Il n'y a pas de quoi s'alarmer.

En effet, la LDJ est interdite même en Israël et aux USA, et, le 3 juillet dernier, cinq de ses membres, cagoulés et armés, ont saccagé, par respect de l'article 431-1 du code pénal, la librairie "Résistances", dans le 17ème arrondissement parce qu'elle diffusait le dernier Paul-Eric Blanrue "Sarkozy, Israël et les Juifs". ( A côté de ce livre, Mein Kampf, c'est "Martine fait de la bicyclette": je sais de quoi je parle, j'en ai un exemplaire sous les yeux et il y a des croix gammées partout.)

Si vous souhaitez, vous aussi, par respect de l'article 431-20 du code pénal (sanctionné par l'article 431-21) prévoyant la responsabilité des personnes morales visées par les articles 431-13 et 431-14 du même code, que la LDJ puisse continuer de massacrer tranquillement les adolescents, les libraires, les intellectuels et les représentants de la loi, envoyez lui dès à présent vos dons en vous connectant sur son site internet très actif.
Vous pouvez également écrire à "Madame la ministre de la Justice, hôtel de Bourvallais, place Vendôme, 75001 PARIS".