dimanche 29 novembre 2009

Petites magouilles entre amis

Eric de Montgolfier à propos de ses enquêtes dans le sud de la France: « je ne comprenais pas un certain nombre de mécanismes, ce qui me paraissait être des erreurs, parfois au-delà... Puis progressivement on a commencé à me dire: "Vous ne comprendrez rien ici si vous ne songez pas à la franc-maçonnerie». »

Les bons conseils n'ont pas manqué. «N'allez pas croire que toutes les affaires de la Côte d'Azur tiennent à la franc-maçonnerie, vous passeriez à côté du sujet. » (...) La franc-maçonnerie n'a peut-être pas fait main basse sur la Côte, mais la Côte a gangrené la maçonnerie.
Le terrain était, il est vrai, fertile. Le clienté­lisme, vieille coutume locale de l'ancien comté de Nice, à base de services rendus, de petits arrangements en dehors de la loi, si ce n'est hors-la-loi, a façonné le maçonnisme local. Jacques Médecin, maire de Nice de 1966 à 1995, a marié l'un et l'autre. Lui-même a été discrètement initié aux Etats-Unis. En France, ses deux plus fidèles lieute­nants, Jean-Paul Claustres, chef de cabinet, et Jean Oltra, directeur des relations publiques de la mai­rie, ont d'abord tâté du GO avant de miser sur la GLNF. Si le système Médecin ne se résume pas à la maçonnerie, il a en partie reposé tout de même sur ces deux frères qui ont dirigé une kyrielle d'associations paramunicipales (Radio Baie des Anges, Nice-Opéra, Nice-Communication, comité des fêtes, festival du film italien), ou encore 4 In (pour Institution d'Initiation à l'Informatique Indi­viduelle ... ), qui ont été mises en cause dans diffé­rentes instructions. Un autre frère, Lucien Salles, se voit également confier quelques associations annexes, dont La Grande Parade du Jazz. Leurs revenus dépassaient les 100 000 francs par mois. Dans J.M., le feuilleton niçois, Bernard Bragard, Frédéric Gilbert et Catherine Sinet évaluent à plus de un milliard de francs les sommes perçues, en dehors de tout contrôle, par ces associations entre 1983 et 1989. Pour ce qui concerne Jacques Méde­cin, une enquête fiscale découvrira quelques dizaines de millions de francs déposés sur un compte à la Bank of California. (...) Francis Guillot (PDG d'une société d'éclairage urbain qui n'avait rien à refuser au maire de Nice) est à la GLNF. Il sera condamné en août 1995 à cinq ans de prison pour avoir versé 4 millions de francs à Jacques Médecin en échange de marchés publics.(...) C'est un acquis intangible du médecinisme: rien ne se fait sans la franc-maçonnerie. (...)Le principal accusateur local [de Jacques Médecin], Michel Lacroix, a lui-même été récupéré par la GLNF.
(…)
Michel Mouillot a évidemment postulé : il a été initié à Paris au début des années 80(…) Une fois mis sur orbite à Cannes, dans l’optique des municipales de 1989, il peaufine son financement. (…) Les entreprises acceptent de surpayer des pages de publicité dans son journal des républicains des Alpes maritimes, en espérant être bien traitées par le futur maire. Dans la grande tradition de Jacques Médecin, Michel Mouillot monte toute une série d’associations (pour la promotion du sport, pour la promotion des arts,…) dont le principal intérêt est d’alimenter son propre trésor de guerre au lieu des caisses du Parti Républicain (aujourd’hui Démocratie Libérale) (...) Sitôt élu en 1989, le nouveau maire de Cannes lance un appel à peine voilé aux vocations: quiconque voudra traiter avec la municipalité devra en passer par les ateliers. C'est la ruée. "J'ai fondé 17 loges, témoigne un ancien de l'équipe Mouillot. On a fait entrer tout le monde, même des opposants... Tous les marchés publics étaient accordés à des maçons, pas un ne leur échappait. Même en Italie, le système n'était pas aussi verrouillé."
(...)
Par pudeur, [le procureur adjoint du tribunal de Grasse]fut enregistré dans une loge voisine du Var, Rudyard Kipling, pour lui éviter d'être directement en contact avec des frères peu recommandables. (...) [Dans cette loge], des frères italiens dans le besoin y trouvaient parfois gîte et couvert.
(...)
Guy Kornfeld est devenu un rouage du système: sa régie publicitaire monégasque encaisse des factures d'entreprises travaillant pour la mairie de Cannes; en échange il publie des portraits élogieux de Michel Mouillot dans sa revue Monte-Carlo-Côte d'Azur.
(...)
La GLNF n'en continue pas moins d'affirmer qu'elle traque sans relâche les éventuelles brebis galeuses. Dans la province Alpes-Méditerranée, cette tâche relève du nouveau Grand Porte Glaive local, Alain Taddéi. (...) Ce haut fonctionnaire de la PJ de Nice est à l'origine de l'incarcération pendant 28 jours de Michel Lacroix... militant anti-corruption, principal opposant à Michel Mouillot (...) Il n'y avait strictement rien à reprocher à Michel Lacroix, ce que reconnaîtra la Cour de cassation.
(Extraits du chapitre 3 des "Frères Invisibles", de Ghislaine Ottenheimer & Renaud Lecadre)

[Francis Poullain] deviendra l'un des partenaires réguliers de l'Office des HLM des Hauts de Seine, dont le président était Patrick Balkany, et le directeur Didier Schuller. Deux frères encore! Plein de bonne volonté, Poullain achète des pleines pages de publicité dans le journal électoral de Schuller, Le Clichois, au tarif colossal de 100 800 francs la page. Ce pasquaïen sans complexe envisageait de faire son nid à Clichy. ( Les frères invisibles, p.199)


François Stifani, est avocat spécialisé en droit des affaires et en fiscalité internationale. Il fut initié au Droit Humain avant de rejoindre la GLNF. Grand Maître provincial en Alpes-Corse-Méditerranée pendant la période 2002-2005, il est actuellement Grand Maître de la GLNF (depuis 2007). Pour l'anecdote, il aurait été le parrain en maçonnerie de Marcel Giordanengo, dit "Marcel la Salade", malfrat bien connu de la Côte d'Azur.
Dans le "Nice Matin" du samedi 18 octobre 2008, il déclare à propos de son obédience: « Les dérives appartiennent au passé ».


Extraits du journal "Le Point" du 25 novembre 2009:Corruption: perquisition à la mairie de Saint-Jean-Cap-Ferrat.
La police a mené mercredi après-midi des perquisitions dans la mairie de Saint-Jean-Cap-Ferrat (Alpes-Maritimes), une commune huppée de la Côte d'Azur, dans le cadre d'une affaire de corruption, a indiqué le sénateur-maire UMP de cette commune, René Vestri.
"Ils voulaient savoir les liens que j'ai avec Alberti. Je n'ai aucun chantier avec lui, je n'ai rien à voir avec lui", a indiqué à l'AFP M. Vestri.
La veille, dans le cadre de la même enquête, les perquisitions avaient porté sur une autre commune de la Côte d'Azur, Beausoleil, dont le maire Gérard Spinelli (SE) a été placé en garde à vue.
(...)
Lino Alberti figure parmi la quinzaine de personnes placées mardi en garde à vue dans le cadre d'une information judiciaire ouverte par le parquet de Marseille pour corruption, abus de biens sociaux et blanchiment.
(...)
Parmi les personnes interpellées mardi à l'aube, un ancien de la Camorra (la mafia napolitaine), Gianni Tagliamento, dit "l'araignée", qui avait été mêlé à une tentative de prise de contrôle du casino de Menton à la fin des années 80.
Roger Mouret, dit le "Gitan", une figure du gang des "Italo-Grenoblois", figure également parmi les personnes placées en garde à vue.
Par ailleurs, l'épouse et la fille du maire de Saint-Jean-Cap-Ferrat ont été interpellées, indique-t-on de source proche du dossier.
L'avocat de M. Vestri, Gérard Baudoux, a confirmé à l'AFP que la fille de M. Vestri avait effectivement été interpellée ainsi que l'épouse du maire, Lucette, mais, a-t-il précisé pour cette dernière, sans placement en garde à vue.
M. Vestri, qui avait été entrepreneur du BTP dans le passé, a comparu le 16 octobre devant le tribunal correctionnel de Nice, accusé d'avoir détourné des subventions destinées à un échange culturel avec une commune italienne, Bovese. Le procureur a requis contre lui 4 mois de prison avec sursis. Le jugement sera rendu vendredi.

Le lendemain, 26 novembre, sur "Actu 24":
"Lino Alberti serait soupçonné d'avoir versé des pots de vin pour obtenir des marchés publics -pots de vin versés à des élus"


Le Figaro du 25 novembre:
Paca : l'affaire qui embarrasse le PS -
La région présidée par Michel Vauzelle est visée par une enquête sur des subventions à des associations.
Voilà deux ans que le dossier est sensible. À l'approche des élections régionales, il devient maintenant explosif, chaque rebondissement semblant rapprocher un peu plus juges et policiers du cœur du conseil régional de Provence-Alpes-Côte-d'Azur présidé par Michelle Vauzelle. Ces derniers mois, plusieurs cadres de l'assemblée régionale ont déjà été mis en examen pour complicité de détournements de fonds publics. Et devant le juge, certains d'entre eux ont choisi de dénoncer les stratégies «clientélistes» des élus socialistes dans leurs choix des subventions accordées à des associations des quartiers nord de Marseille.
L'affaire concerne quelque 700 000 euros versés entre juin 2005 et janvier 2007 à des associations fictives. Un homme de paille aurait d'abord créé plusieurs de ses structures, avant de les déclarer et de solliciter l'aide financière de la région. Mais les associations étaient en réalité des coquilles vides et ne se consacraient en rien à l'animation des quartiers.
Les mouvements financiers suspects sautent d'abord aux yeux de l'organisme antiblanchiment Tracfin, en juin 2007, avant d'être épinglés par une inspection générale du conseil régional. Les contrôleurs se rendent compte que des prétendus minibus acquis par les associations n'ont jamais été achetés. Quelques mois plus tard, les policiers financiers, mandatés par le juge d'instruction marseillais Franck Landou, réaliseront même que les subventions versées par la région au titre de la politique de la ville ont en réalité été consacrées à l'achat de voiture personnelle ou de matériel de cuisine pour la société de l'un des chefs de file des associations fictives.
Bombe à retardement:Sur ce volet du dossier, sept personnes ont été mises en examen. La région Provence-Alpes-Côte d'Azur s'est constituée partie civile. Mais la collectivité locale s'est à son tour trouvée dans l'œil du cyclone quand le juge s'est intéressé aux conditions d'attribution des subventions. Après les responsables d'associations, les mises en examen se sont concentrées sur les fonctionnaires de la région et les membres du cabinet. Dernier visé en date, comme l'a écrit mardi Le Parisien : l'ancien directeur à l'aménagement du territoire du conseil régional mis en cause pour ne pas avoir assez contrôlé le bien-fondé de ces subventions. Mais l'inquiétude pour la région vient d'ailleurs.
Une bombe à retardement figure en effet dans le dossier depuis juin 2008, date à laquelle la figure de Roland Balalas y est apparue. Ce militant était, à la période visée, secrétaire général du groupe socialiste à la région et assistant parlementaire de la députée socialiste Sylvie Andrieux. Quand le juge l'entend, Roland Balalas lâche cette révélation : les subventions étaient versées dans un but «clientéliste» et avaient pour but de maintenir des «réseaux d'influence» politiques dans les quartiers nord de Marseille. Sur procès-verbal, le militant met précisément en cause la députée Sylvie Andrieux. Selon lui, le fait d'accorder les subventions permettait - via les «réseaux d'influence» - d'acheter paix sociale et popularité.
Le dossier s'est depuis enrichi d'autres déclarations. Elles proviennent notamment de fonctionnaires de la région. Selon eux, la préoccupation politique était constante dans l'octroi des subventions litigieuses. Aucun élu n'a cependant pour l'heure été inquiété. La députée Sylvie Andrieux avait demandé, dès cet été, à pouvoir s'expliquer. Avant Noël, elle pourrait être entendue, comme témoin, avant que des infractions pouvant lui être reprochées soient déterminées. Déjà, depuis mai dernier, sa délégation de vice-présidente à la région lui a été retirée par Michel Vauzelle. L'entourage du président de la région affirmait alors qu'il s'agissait de laisser l'enquête se dérouler normalement. Aujourd'hui, dans ce même entourage, on s'étonne et on s'inquiète de la proximité des calendriers politiques et judiciaires.

http://vitrollesenprovencelyon.20minutes-blogs.fr/archive/2009/02/13/roland-balalas-suit-les-peds-de-son-geniteur-theo-balalas-ex.html
« Balalas était l’interface politique entre les associations fictives et la région, ce qu’il ne conteste d’ailleurs pas », décrit un poulet marseillais. Mais, plus pernicieux, les flics le soupçonnent d’avoir « aidé au montage des dossiers de subvention, tout en sachant que ces opérations assoc’ étaient bidons ». Aussi bavard que malin, Balalas, lors de sa garde-à-vue du 3 juin 2008, n’a pas hésité à charger un brin les élus. « Quasiment la totalité » du système de détournements de fonds publics au sein du conseil régional serait connue selon ses dires. Et destinée à ménager les susceptibilités de personnes influentes sur le terrain, notamment lors des élections. Au sein des associations grassement subventionnées par le Conseil régional, affleurent ainsi des noms « très défavorablement connu de notre documentation criminelle », précisent très doctement les flics. Un certain M. Same, à l’origine des associations soupçonnées d’escroquerie, concentre toute l’attention des poulets.

Michel Vauzelle, né le 15 août 1944 à Montélimar (Drôme) est un homme politique français. Il est ancien ministre, député, président socialiste de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur depuis 1998 et président de l'Eurorégion Alpes-Méditerranée. Il est également membre du groupe d’amitié parlementaire France-Israël.

Extraits de l'article du Canard Enchaîné du 21 octobre 2009 intitulé "Le groupe Hersant lance la presse de proximité politique" - par Christophe Nobili:
Partenariats en Provence entre les sites Internet des quotidiens et des municipalités UMP, articles cire-pompes en échange d'achats de journaux... De Marseille à Nice, la liberté de la presse est à la fête.
Grande première journalistique à Marseille. Le maire UMP Jean-Claude Gaudin et le pédégé du quotidien régional "La Provence", Didier Pillet, s'apprêtent à conclure un émouvant "accord de partenariat": une alliance entre... le site web de la ville et celui du journal. (...) Objectif de ce magnifique projet pour le journal: doper la fréquentation de son site et, du même coup, ses rentrées publicitaires. Après ça, aucun doute, "La Provence" aura toute latitude pour cirer les mocassins de Gaudin. Il y a bien longtemps que ce genre de considérations n'embarrasse plus Hersant Médias [dont l'héritier, Philippe Hersant, est résident fiscal en suisse]. (...) Hersant n'hésite plus à passer à l'étape supérieure: le partenariat politique. Quitte à laisser au vestiaire la liberté d'écrire de ses journalistes. Sur la Côte d'Azur, pas de surprise, les relations se resserrent plutôt avec les amis de UMP, dont les meneurs -Gaudin à Marseille, Falco à Toulouse, Estrosi à Nice -ont tant oeuvré pour favoriser l'arrivée d'Hersant dans leur région. (...) Un responsable syndical de "Nice-Matin": "on propose par exemple à un maire d'accélérer la cadence des articles sur les associations de sa ville et, en échange, la mairie nous achète des piles de journaux qu'elle distribue ensuite gratos, aux responsables de ces associations"(...) Cet été, "La Provence" a démarché plusieurs mairies UMP de la Côte (Cassis, Saintes-Maries de la Mer, La Ciotat, Marseille, etc...) pour leur mettre ce marché en main: quelques pages locales vantant les activités estivales de la ville contre l'achat de milliers de journaux. Lesquels ont ensuite été offerts aux vacanciers sur les plages... (....) Sur les terres de l'UMP Maryse Joissains, à Aix-en-Provence, une belle entente a été célébrée autour de l'exposition Picasso (mai-septembre 2009). Cette fois il ne s'agissait pas d'un paquet de journaux mais d'un paquet d'oseille. (....) Dans [la proposition] de quinze pages, le journal promettait un..."appui rédactionnel". Autrement dit la garantie d'une couverture très suivie de l'événement, avec un calendrier d'articles fort gentils établis à l'avance. Un sacré mélange des genres. Prix de ce panier garni: 80 000 Euros. Joissains a payé. (...) A Cannes, le député-maire UMP Bernard Brochand, lui, pratique un autre genre de collaboration. La semaine dernière, il s'est acheté une "édition spéciale" de "Nice-Matin" à la gloire de ses grands projets urbains et de sa vidéo-surveillance. (...) Son voisin de Nice, Christian Estrosi, inonde la même gazette de pleines pages de pub en couleurs. (...) D'ailleurs Estrosi vient de passer un nouveau marché avec la régie pub des journaux Hersant, à laquelle il promet jusqu'à 1,2 millions d'Euros d'annonces par an, renouvelable pendant trois ans."

A noter que Christian Estrosi est à nouveau cité dans le Canard Enchaîné du 28/10 ("Le maire de Nice savonne la planche d'Estrosi"): il y est mis en cause indirectement dans le cadre des déboires que connaît la Financière Sport et Loisir, une société qui n'avait pas encore, à la date de l'article, récupéré les 1,1 millions d'Euros que lui devait la mairie de Nice. Situation menaçant plus de 200 emplois.

« Si l'on récapitule, les frères ont jalonné le parcours du Président [Sarkozy] et sont encore nombreux autour de lui: dans le premier cercle, si l'on excepte Patrick Balkany, qui assure ne pas être concerné, on compte Brice Hortefeux, Christian Estrosi (ancien membre de la GLNF), Patrick Devedjian - qui dément, et bien sûr, Xavier Bertrand. » (p. 85 -et p.238, de Un Etat dans l'Etat)


Quelques remarques: les passages surlignés tendent à insister sur « l’aberration économique » que représentent ces méthodes publicitaires. Il est évident que le contribuable provençal s’y retrouve … un peu moins que le groupe Hersant. Par contre, il n'est pas évident que certains responsables politiques provençaux n’y trouvent pas, eux, leur compte. Leur propre compte personnel. Un compte très rond.

Hypothèse hardie :
Monsieur Hersant n’a plus de sous. Il ne gagne plus que 756 millions d’euros par an au lieu des 980 millions d’euros habituels. Il est très triste. Alors du coup il va déjeuner avec monsieur Gaudin et lui dit, au moment du café : « Jean-Claude… je suis très triste : je ne gagne plus que 756 millions d’euros par an au lieu des 980 millions d’euros habituels. » A ces mots, bien sûr, monsieur Gaudin a du mal à retenir ses larmes. Il s’essuie les yeux sur son tablier et dit en reniflant, la main tendrement posée sur l’épaule de monsieur Hersant: « Rassure-toi Philippe: mes contribuables vont pouvoir t'aider! Tiens : savais-tu qu’ils ont très envie d’avoir des nouvelles quotidiennes du club de couture ?... Si tu leur mets un article dans ton journal, je te donne de leur part 3 milliards d’euros ! » Monsieur Hersant est très consolé. Il est tellement content que pour remercier monsieur Gaudin, il lui verse 1 milliard d’euros sur un compte à l’île de Pâques...
Ce n'est qu'une hypothèse hardie.

Extraits de l’article du Canard Enchaîné du 11 novembre 2009 intitulé « Une belle « cagade » du PS dans les poubelles de Marseille » - toujours par monsieur Christophe Nobili
« Dans les rangs socialistes, certains s’interrogent sur les vraies raisons du coup d’éclat d’[Eugène] Caselli. Le 4 novembre, en effet, pour mettre fin à la grève des éboueurs, le patron PS de l’agglomération [ de Marseille] n’y est pas allé de main morte. Il a subitement décrété l’annulation d’un gros marché de ramassage des ordures dans le centre-ville, attribué au géant danois ISS, au détriment de la société locale Bronzo [ rien d’étonnant au vu des offres respectives] (…) Les dirigeants de Bronzo ont mal pris l’affront et lancé la grève. Officiellement, Caselli a fini par céder sous la pression malodorante des poubelles qui s’entassaient dans les rues depuis six jours. En réalité, d’autres pressions l’ont un peu aidé à capituler : celles du grand chef PS des Bouches du Rhône, Jean-Noël Guérini, et de son frérot, Alexandre, autre éminent socialiste et manitou local du traitement des ordures. Le 24 octobre, soit trois jours après la décision de la commission des marchés, quelques sociétés ont pu ainsi assister à une drôle de scène à Berre-l’Etang, commune voisine de Marseille. A l’issue d’une réunion interne du PS, Jean-Noël Guérini a pris Caselli à part pour lui dire tout le mal qu’il pensait de l’attribution du marché au danois ISS. Le ton est vite monté entre ces deux vieux camarades. Soudain, Caselli [s’est écrié] : « J’irai pas en prison pour vous ! » Motif de l’embrouille : Guérini venait tout bonnement de demander à son fidèle second d’user de son pouvoir de président de la communauté urbaine pour casser l’appel d’offres. Mais joint par « Le Canard », l’intéressé nie (…) Une autre sévère engueulade a eu lieu peu de temps après, en pleine grève, dans le bureau de Caselli. Ce dernier campant sur ses positions, Jean-Noël Guérini, accompagné de proches collaborateurs et de son frangin Alexandre, est revenu à la charge, lui rappelant gentiment tout ce qu’il lui devait : « On t’a donné la présidence de la communauté ». (…) Finalement, ce pauvre Caselli –coincé, peuchère, entre ses tas d’immondices et la famille Guérini – a jeté l’éponge. Alors qu’il parlait encore, la veille, d’attaquer Bronzo en justice, il a brusquement décidé d’annuler toute la procédure et de lancer un nouvel appel d’offres. Jusqu’à ce que Bonzo soit retenu ? « C’est que ça devient une habitude, ironise un élu UMP. L’été dernier, la gauche avait déjà tenté de revenir sur un marché de tri sélectif qui avait échappé à Bronzo. » C’est une longue histoire. Bronzo est une filiale de la Société des eaux de Marseille, elle-même filiale de Véolia, groupe avec lequel les Guérini entretiennent une vieille amitié. Comme l’a déjà raconté « Le Canard », Jean-Noël Guérini a occupé, entre 1990 et 1995, d’obscures fonctions à la SARP, une branche de la Générale des eaux (devenue Véolia) spécialisée dans les déchets toxiques, pour laquelle il allait se promener tous les deux mois en Italie, moyennant 20 000 F mensuels.

AFP: D’origine bastiaise, Eugène Caselli est né en 1946 à Marseille. Le 17 avril 2008, à la surprise générale (car la droite était majoritaire), il est élu président de la communauté urbaine de Marseille, battant Renaud Muselier (UMP) de 2 voix. S’étant présenté sur proposition de Jean-Noël Guérini, il succède à Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille qui ne se représentait pas. Selon M. Muselier, la répartition des principales fonctions à la suite des municipales avait fait l’objet d’un accord d’un accord entre les parlementaires marseillais UMP : le député Roland Blum est devenu premier adjoint de M. Gaudin et le député Guy Teissier devait devenir, en remplacement de M. Muselier, président d’Euroméditerranée.

A noter que monsieur Guy Teissier est vice-président du groupe d’amitié parlementaire France-Israël. (Monsieur Renaud Muselier en est membre). Par ailleurs, monsieur Roland Blum est cité en page 206 du livre de Sophie Coignard « Un état dans l’Etat », dans une liste où, d’après l’auteur, « rares sont les non-initiés ». Quatre pages auparavant, la journaliste titre : « Corse et maçon, un pléonasme ? ». Le groupe Véolia, quant à lui, apparaît notamment en page 23 : « Le groupe Veolia est-il plus profane qu’auparavant juste parce qu’il ne s’appelle plus Générale des Eaux ? »

A présent relisons l’article. Pourquoi le journaliste écrit-il : « Soudain, Caselli [s’est écrié] : « J’irai pas en prison pour vous ! » Motif de l’embrouille : Guérini venait tout bonnement de demander à son fidèle second d’user de son pouvoir de président de la communauté urbaine pour casser l’appel d’offres » alors que quelques lignes plus loin, ce même Caselli, peu après l’ « embrouille », « [décide] d’annuler toute la procédure et de lancer un nouvel appel d’offres » - sans que cela semble avoir posé de problème d’un point de vue strictement légal ?
Nobili a vraisemblablement jeté un voile pudique sur l'histoire. En étant grossier, on pourrait en effet penser que l’indignation mêlée de crainte de Caselli n'a pas été suscitée par la suggestion en elle-même. Celle de casser l’appel d’offres. En effet, si on s’attarde un peu, ci-dessous, sur quelques extraits de l’enquête de Pascal Catuogno: "Franc-Maçonnerie: un pouvoir au coeur de la République", d’autres hypothèses surgissent qui donnent un éclairage plus cru et également, au passage, un explication possible de "la surprise électorale du 17 avril 2008".

« Les négociations de coulisse peuvent-elles fausser le jeu démocratique? Les francs-maçons ont-ils le pouvoir de faire ou de défaire une élection? Pour des raisons historiques, Lyon a toujours connu l'influence des francs-maçons. Aujourd'hui, près de 3000 lyonnais font partie de la franc-maçonnerie: hommes politiques, fonctionnaires, cadres... Mais c'est surtout à la mairie et dans les grandes institutions de l'agglomération que les frères invisibles se sont imposés. Gérard Collomb (sénateur-maire PS de Lyon) n'a jamais caché son appartenance à la franc-maçonnerie. Il a été initié il y a quelques années dans une loge du Grand Orient. (...) Actuellement sur 21 adjoints au maire, 8 sont francs-maçons, soit plus du tiers. Gérard Collomb admet cette réalité tout en la minimisant. (...)
Avril 2001: le maire de Lyon Gérard Collomb est le candidat socialiste à la présidence de la communauté urbaine de Lyon. Son adversaire de droite se nomme François-Noël Buffet. Ce dernier doit mathématiquement l'emporter car la communauté urbaine a toujours été dirigée avec une majorité de droite... Et pourtant!
François-Noël Buffet : « La droite est majoritaire de 6 voix, et je suis opposé au moment du vote à Gérard Collomb. (...) Tout le monde estime que la droite peut remporter la communauté urbaine (...) Mais c'est méconnaître beaucoup de choses dans la « lyonnaiserie »: les réseaux vont jouer à plein. Tous les réseaux. Les amitiés personnelles, les inimitiés (...) et le réseau des fraternelles et des francs-maçons."
Premier adjoint au maire de Lyon, Jean-Louis Touraine est franc-maçon. Il appartient à une loge du GO. Il va jouer un rôle clef dans la stratégie de Collomb.
Jean-Louis Touraine: « Lorsque Gérard Collomb se propose d'être candidat à la communauté urbaine de Lyon, il sait que le rapport de forces n'est pas favorable à la gauche: il y avait plus d'élus, au total, appartenant à la droite. »
Ces élus de droite sont, pour certains, des francs-maçons : pour gagner la communauté urbaine les socialistes doivent négocier avec eux. Dans le camp de Gérard Collomb, celui qui va se charger des bons offices, c'est Yvon Deschamps: lui aussi est membre du GO
Yvon Deschamps: « Il est certain qu'avec un certain nombre d'amis francs-maçons - ce n'est pas honteux de le dire, on a discuté avec d'autres élus -y compris des élus francs-maçons de droite. C'est peut-être là que la démarche maçonnique a été importante - si je suis clair. »
Petit à petit des contacts se nouent dans la discrétion...
Yvon Deschamps: « on a envoyé des missi dominici... A tel ami: "tu connais bien untel, est-ce que tu peux m'obtenir un rendez-vous?". Des approches qui se terminaient souvent par le fait que Gérard Collomb à la mairie de Lyon recevait ces gens après pour discuter avec eux: "Cher ami, merci d'accepter de discuter avec moi... qu'est-ce qu'on peut faire ensemble, etc... Tout ceci se termine ensuite ...heu...par ...heu...par le fait qu'ils acceptaient de rencontrer Collomb -dans des conditions de discrétion, bien évidemment, ...heu... pour échanger avec lui et savoir autour de quelles valeurs (petit sourire) on pouvait inscrire un accord politique. »
A droite, dans le camp de François-Noël Buffet, Charles Millon, l'ancien ministre de la défense a deviné ce qui se trame...
François-Noël Buffet : "je me souviens que Charles Millon m'avait dit la veille du scrutin: "est-ce que vous avez eu des contacts avec les réseaux francs-maçons?". Et je lui avais répondu non. Il m'avait dit: "Ah." Et je n'en avais pas tiré d'interprétation particulière - si ce n'est que le lendemain... "Le lendemain le vote est sans appel: Gérard Collomb remporte la communauté urbaine avec 12 voix d'avance... Aujourd'hui le maire relativise l'importance du vote franc-maçon dans son élection.

Voilà qui permet d'émettre quelques suppositions sur les raisons du brusque revirement de Caselli. Autour de quelles "valeurs", exactement, s'est inscrit "l'accord politique", entre lui et Guérini? Quelles "valeurs" lui ont fait "brusquement décider d’annuler toute la procédure et [...] lancer un nouvel appel d’offres"? Si Guérini s'appelait Edouard de Rothschild, par exemple, Caselli deviendrait-il président du PMU 6 mois après "l'accord politique"?
Pourquoi cette "réunion interne du PS" a t-elle eu lieu " à Berre-l’Etang, commune voisine de Marseille"? Eric de Montgolfier aurait-il la réponse?
« Nombre de maçons étaient venus me voir, pas très ouvertement (certains étaient venus sous couleur de leur robe d'avocats par exemple). Mais à les entendre je comprenais bien qu'ils avaient du sujet (NB: de l'affaire en cours) une connaissance interne... D'autres m'ont invité à déjeuner, mais assez loin du centre-ville. (...) » (Eric de Montgolfier, dans le documentaire de Pascal Catuogno)
Il faudrait donc simplifier les choses.
Dire au militant UMP non initié: "bon... ton copain UMP initié est d'accord pour faire en sorte que tu obtiennes le poste de nettoyeur des gogues de la communauté urbaine - par ailleurs il va faire en sorte qu'un initié PS obtienne la présidence de la communauté urbaine à ta place de telle manière qu'il puisse, lui, avoir la vice-présidence... Ca te dérange pas hein?" (Comme dit Yvon: "ce n'est pas honteux de le dire")
Dire aux citoyens français au moment des élections: "chers pigeons: pour qui allez-vous voter?... La GLNF ou le GO?"
Tout ceci se passe à l'échelon local. Cela se passe également à l'échelon national.
Et également à l'échelon international.
Et là c'est plus grave...
Si monsieur Goldman Sachs/CIA propose à de Rothschild: "Cher ami, autour de quelles valeurs (petit sourire), pourrait-on inscrire un accord politique? Comme par exemple bidouiller les systèmes de paiement des entreprises françaises pour les flanquer par terre au cas où on ait un contentieux avec la France?... Comment? 1 milliard d'euros?... Intérieurement: vu que ça représente 1,96 % du budget annuel de la CIA et que je n'ai jamais refusé une pièce à un mendiant... Marché conclu cher ami! "


En revenant à nos moutons, et pour finir cette petite "revue de presse":

"L'imbrication des frères 3 points dans les affaires de corruption n'est donc pas anecdotique, elle a des conséquences graves. L'économie souterraine fausse la concurrence: au jeu du pot de vin, les mêmes grandes entreprises gagnent toujours. Elle lèse le contribuable qui paie plus cher ses équipements collectifs. Elle vole les ménages, en gonflant le prix des logements. ( Les frères invisibles, p.320)"

"Tous les centres de décision, politiques, économiques, médiatiques sont convoités et mis en réseau. L'arbitraire règne en maître. Jamais démocratie ne porta plus mal son nom. Jamais République ne fut moins publique."
Avec une rare force d'écriture, avec des portraits tendres ou cruels, avec colère ou ironie, François Bayrou a choisi de dénoncer la vraie nature de l'abus de pouvoir que l'on veut imposer à la France.
(François Bayrou, "Abus de Pouvoir", Plon, avril 2009, extraits de la quatrième de couverture).


"Challenges": article du 24 septembre 2009
Chambres particulièresGros malaise dans le monde consulaire nancéien depuis que le président François Ganne et plusieurs juges ont démissionné fin 2007. Un coup d'éclat visant à dénoncer certaines dérives et - sans le dire ouvertement - l'influence des réseaux francs-maçons au sein de leur institution. Relations privilégiées entre juges, mandataires et administrateurs judiciaires : manque de contrôle des honoraires, actifs cédés dans des conditions douteuses... Des accusations graves qui ont poussé la police et le gouvernement à intervenir.
Une enquête préliminaire a été ouverte par le procureur de Nancy. Selon une source proche de l'investigation, plusieurs rapports saignants ont été rédigés, mais n'ont, pour l'instant, débouché sur aucune condamnation faute de preuves. Dans le même temps, l'Inspection générale des services judiciaires a conduit un audit, révélé par Le Canard enchaîné, qui pointe une «proximité nuisible» entre administrateurs et juges, reposant sur l'appartenance à des réseaux privés communs».
En ligne de mire, le poids de la franc-maçonnerie dans la ville d'André Rossinot, membre éminent du Grand Orient. A l'instar de Philippe Vivier, président du tribunal de 2002 à 2006, puis en 2008, de nombreux juges, des mandataires et des administrateurs ont été initiés. «Certains se retrouvent tous les mois au Novotel Nancy Ouest, qui abrite aussi le siège du Rotary Club, dont la plupart sont membres», raconte un expert des réseaux nancéiens.
Le juge Richard Renaudin est ainsi trésorier du Rotary, mais dément appartenir à l'«honorable confrérie». Quant à l'administrateur judiciaire Pierre Bayle, cible des accusations de François Ganne, il a porté plainte pour dénonciation calomnieuse, et raille le prétendu «complot maçonnique». D'autres juges ont été poussés vers la sortie par le ministère de la Justice, qui précise qu'«un rapport de l'Inspection sur le suivi de ses recommandations vient d'être remis au garde des Sceaux.»
Des millions d'euros en jeuLe tribunal de Nancy n'est pas un cas isolé. Constitués de juges non professionnels, issus des milieux d'affaires locaux, les tribunaux de commerce brassent des millions d'euros, liés à la cession des actifs des sociétés mises en faillite. Sans compter les juteux honoraires perçus par certains mandataires judiciaires. De quoi attiser les convoitises. «Quand un réseau -franc-maçonnerie ou autre - est dominant à un endroit donné, la tentation est forte et les dérives sont facilitées», observe l'ancien député François Colcombet, auteur d'un rapport au vitriol en 1998.
Or le monde consulaire est un terrain privilégié pour la franc-maçonnerie. «Les chambres de commerce reposent, comme les Loges, sur la cooptation d'hommes de confiance, explique un président de CCI initié au Grand-Orient. Mais la franc-maçonnerie n'intervient pas dans leur fonctionnement, même si elle peut influencer des élections.» Les CCI sont ainsi chargées de nommer les délégués, qui élisent ensuite les juges consulaires et pèsent sur le choix des candidats. A Nancy, l'Inspection a d'ailleurs jugé excessive l'implication de la CCI dans le fonctionnement du tribunal (subvention à l'Association des magistrats, mise à disposition de personnels), estimant qu'elle «porte atteinte à l'indépendance» des juges. Une CCI dirigée par Jean-Pierre Carolus, qui serait également franc-maçon.

Vive la Ripoublique maçonnique.

PLG

Forma Urbis Romae?


1 - Légionnaire, tu es un volontaire servant la France avec honneur et fidélité.

2 - Chaque légionnaire est ton frère d'arme, quelle que soit sa nationalité, sa race, sa religion. Tu lui manifestes toujours la solidarité étroite qui doit unir les membres d'une même famille.

3 - Respectueux des traditions, attaché à tes chefs, la discipline et la camaraderie sont ta force, le courage et la loyauté tes vertus.

4 - Fier de ton état de légionnaire, tu le montres dans ta tenue toujours élégante, ton comportement toujours digne mais modeste, ton casernement toujours net.

5 - Soldat d'élite, tu t'entraînes avec rigueur, tu entretiens ton arme comme ton bien le plus précieux, tu as le souci constant de ta forme physique.

6 - La mission est sacrée, tu l'exécutes jusqu'au bout et, s'il le faut, en opérations, au péril de ta vie.

7 - Au combat tu agis sans passion et sans haine, tu respectes les ennemis vaincus, tu n'abandonnes jamais ni tes morts, ni tes blessés, ni tes armes.


Code d'honneur du légionnaire

dimanche 22 novembre 2009

Prophétie



Campagne bourbonnaise



Dieu vous a fait de la Terre un berceau
Sur lequel il a tracé des chemins...
Entendez-vous du ciel descendre l'eau
Qui fait pousser la rose et le jasmin?

Buvez, mangez, nourrissez vos troupeaux:
Le créateur ne vous refuse rien,
Car l'être humain est son plus beau joyau,
Le Ciel son roi, la Terre son écrin.

Nous vous avons fait naître de la terre:
En elle vous retournerez un jour;
Puis, à nouveau, par notre magistère,

Vous goûterez à la clarté du jour!
Sur terre, au ciel, à ceux qui réfléchissent,
Dieu tout puissant accorde ses indices.

Librement inspiré du Coran (XX, 53-55)

vendredi 20 novembre 2009

"Nec vero obscurae...

...lux illa simillima luci
Quae nostros hebetat mixtâ caligine visus:
Terrenae nil lucis habet coelestis origo!
Nescio quid coeleste mihi per pectora semper
Insinuat, pleno currens ceu flumine, numen." (1)

Arthur Rimbaud (1854-1891)




Château de Lapalice, mur d'enceinte nord - partie féodale


C'est dans la chaire de Moïse
Que scribes et pharisiens
Siègent. Ainsi, ce qu'ils vous disent,
Observez le, n'omettez rien.
Mais ne marchez point sur leurs pas:
Car ils disent mais ne font pas.
Ils font un écheveau de lois
Pesant, en accablent les hommes,
Cependant qu'eux-mêmes, en somme,
Ne supportent rien de ce poids.

Ils veulent qu'on les considère
Et portent, comme des fontanges,
Ici de larges phylactères,
Là, sur l'habit, de longues franges.
A la synagogue, aux banquets,
Ils aiment être remarqués:
Ils aiment souvent apparaître
Sur les places publiques comme
César, et, salués des hommes,
Y recevoir le nom de "maître".

Pour vous, n'acceptez pas ce titre,
Parce qu'un seul est le vrai Maître:
Celui qui dans les cieux arbitre
Tout. Tout le monde, tous les êtres.
N'acceptez pas le nom de "guide"
Parce qu'il n'y a qu'un seul guide:
Le Christ; et le titre d'"Altesse"
Sera pour ceux-là qui vous servent.
Abaissé celui qui s'élève!
Elevé celui qui s'abaisse!

Librement inspiré de l'Evangile (Matthieu; XXIII, 2-12)


(1) Assurément cette lumière-là n'a rien de comparable à l'obscure lumière qui, tissée d'ombre, obscurcit notre vision. Son céleste principe n'a rien de la lumière terrestre! Comme un cours d'eau abondant, une puissance divine infuse sans cesse en mon âme je ne sais quoi de sublime.

vendredi 13 novembre 2009

O clartés paradisiaques!



Eglise de Saint-Martin-de-Brômes


Vous êtes le sel de la terre ;
Or, si le sel se dénature,
S’il perd son goût, son caractère,
Et de gemme devient souillure,
Avec quoi le salera t-on ?
Avec rien. Il ne vaut plus rien.
Les hommes le jettent au loin
Et le piétinent sans-façon.

Croyants : vous êtes la lumière
Du monde. Une ville en hauteur,
Qui domine la plaine entière,
Ne peut lui cacher ses splendeurs.
Allumerait-on une lampe
Sans la mettre sur le support ?
Resplendissez comme l’aurore
Et les iris dessus leur hampe !

Que brille votre lumière
En chaque temps, en chaque lieu,
Afin que les hommes vénèrent
Votre Seigneur qui est aux cieux.


Librement inspiré de l'Evangile (Matthieu: V, 13-16) donné au prophète Jésus, pbsl, en langue araméenne.

lundi 9 novembre 2009

Après le calme l'orage - Acte III

















































Erratum: " (...)à engager elles-mêmes(...)" (p.10, avant-dernière ligne)






vendredi 6 novembre 2009

"Opus Justitiae...

... Pax."

Saint Augustin (354-430)


"Nous devons aux justiciables de ne pas appartenir à des associations occultes. La Justice est un exercice de lumière, on ne peut pas admettre des interpénétrations. La justification du secret n'existe plus, il est trop facile de se réfugier derrière les difficultés rencontrées dans l'histoire: je ne peux accepter l'idée d'une franc-maçonnerie réduite aux catacombes."

jeudi 5 novembre 2009

Les Chevaliers du Zodiaque




"Des quatre coins de l'uuuuuuuu-nivers quand triomphe le mal (dagadagada-doum-doum)
Sans hésiter, ils paaaaaaa-rtent en guerre pour un monde idéal (dagadagada-doum-doum)

Les chevaliers du zodia-a-KEU s'en vont toujours à l'atta-a-KEU
En chantant une chanson bien haut
C'est la chanson des héros! (dagadagada-doum-doum)Les chevaliers du zodia-a-KEU, contre les forces démonia-a-KEU
Gardent toujours au fond de leurs cœurs
Le courage des vainqueurs!" (dagadagada-doum-doum)"
Bernard Minet, Les Chevaliers du Zodiaque

Dans le souci d’informer le vulgaire (NB : c'est-à-dire vous) sur la Franc-Maçonnerie, je propose aujourd’hui un exemple rigoureusement authentique de cérémonie « initiatique » (seuls les termes en italique diffèrent un peu de la réalité).
Il s’agit du passage au « 30ème degré » du « rite écossais ancien et accepté », que pratique, par exemple, la Grande Loge Nationale Française.

(En gros, ça tourne autour d’une vieille légende : celle d’un type qui aurait travaillé dans le BTP il y a environ 2000 ans et qui aurait été poignardé par trois maçons avec lesquels il s’était chicané.
C’est pas compliqué en fait.)

Voici ce que ça donne.

Avertissement solennel: pour la première fois de votre misérable existence fade et sans relief, vous allez accéder à des secrets qui ont été transmis de génération en génération depuis Goldorak 1er.
Tachez d'être à la hauteur.


Le Grand Manitou : Etes-vous Chevalier Kadosh?
L’adepte : Je le suis. Et je réponds également à d'autres appellations consacrées en d'autres temps et en d'autres lieux : comme « Spiderman », par exemple.
Le Grand Manitou : Quelle est la signification du mot Kadosh?
L’adepte : « Sacré », ou « saint », ou plutôt « parfait » –en auvergnat ancien.
Le Grand Manitou : Quel nom donne-t-on à la réunion des Chevaliers Kadosh ?
L’adepte : Un Aréopage – et des fois, aussi, la « Star Académy ». Mais c’est plus rare.
Le Grand Manitou : En quel lieu cette réunion se tient-elle?
L’adepte : Dans un camp : à Calais par exemple.
Le Grand Manitou : Pourquoi?
L’adepte : Parce qu'un Chevalier Kadosh doit être constamment prêt à combattre les arabes.
Le Grand Manitou : Quel est le combat que mènent les Cheva­liers Kadosh ?
L’adepte : Ils luttent sans trêve contre toutes les tyran­nies spirituelles et temporelles et contre tous les arabes.
Le Grand Manitou: Quelle arme symbolise ce combat?
L’adepte : Le glaive: le glaive flamboyant de saint Michel, la lame inflexible de saint Georges, le caducée de Mercure, la super épée laser d’Obi-Wan Kenobi.
Le Grand Manitou : Donnez-moi le mot sacré. (Indice : il est méga long comme mot).
L’adepte : Mi-Chamichah Bealim Adonaï.
Le Grand Manitou : Quelle en est la signification ?
L’adepte : Qui, d'entre les forts, est semblable à toi, Adonaï? (en auvergnat ancien)
Le Grand Manitou : Qu'avez-vous remarqué en pénétrant dans le Camp?
L’adepte : Une échelle mystérieuse dont j'ai pu gravir la première partie et descendre la seconde. Mais à la fin j’ai glissé et je me suis gauffré.
Le Grand Manitou: Quelle est la caractéristique du 30e grade?
L’adepte : L'amour de la vérité, l'amour de l'humanité, l’amour du marché public sans mise en concurrence .
Le Grand Manitou : A quelle œuvre doit se consacrer le Cheva­lier Kadosh ?
L’adepte : Le Kadosh qui a franchi les portes de la Mort et est entré dans le sanctuaire de la Vie doit combattre toutes les tyrannies, tous les abus, toutes les ignorances et tous les arabes ; il est le soldat toujours debout de la Pensée libre, de la Justice, du droit, et du marché public sans mise en concurrence.

mardi 3 novembre 2009

"Nascuntur poetae...

..fiunt oratores." (Cicéron)




"N'offensez point par armes ni par noise,
Si m'en croyez, la province gauloise...
Le Gaulois semble au saule verdissant:
Plus on le coupe et plus il est naissant,
Et rejetonne en branches davantage,
Prenant vigueur de son propre dommage."

Pierre de Ronsard, 1524 - 1585.

lundi 2 novembre 2009

Kierkegaard est dans la place

"(...) M. [Gaston] Flosse a été interrogé durant plus de cinq heures, le 30 septembre, par les juges et mis en examen pour corruption passive, recel d'abus de biens sociaux et complicité de destruction de preuves. Pour eux, "il y a de fortes présomptions que Gaston Flosse soit impliqué dans un pacte de corruption".
(...)
Hubert Haddad (mis en examen et placé en détention provisoire depuis le 12 juin) aurait, selon son avocat, "brisé l'omerta" et dévoilé les "anciennes pratiques de la Polynésie", notamment le versement mensuel durant plus de dix ans de près de 10 000 euros en liquide à M. Flosse par l'intermédiaire de sa secrétaire particulière, Melba Ortas.
(...)
bla-bla-bla "pot-de-vin", bla-bla-bla "favoritisme", bla-bla-bla "marchés publics"

Le Monde, "En Polynésie, l'entourage de Gaston Flosse au centre des enquêtes financières", 02 novembre 2009.

dimanche 1 novembre 2009

Extrait du "Concept d'angoisse"?

Phase-1:
"Je considère que tout juif de la diaspora et de France doit apporter son aide à Israël, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle il est important que les juifs prennent des responsabilités politiques"
(Dominique Strauss-Kahn, France-Inter, 13 mai 2004)


Phase-2:
"[La Franc-Maçonnerie] demeure un instrument unique, un relais indispensable. C'est la raison pour laquelle tous les palais de la République, tous les cabinets ministériels, disposent d'un ou plusieurs frères en place. Infiltration ou instrumentalisation des maçons? Les deux, mais il arrive que les politiques soient débordés. Ainsi, en octobre 1995, après un démarrage difficile au ministère de l'Environnement, Corinne Lepage profite d'un remaniement ministériel pour changer de directeur de cabinet. Le n°2 de l'équipe Juppé à Matignon, Patrick Stefanini, lui suggère un certain Dov Zerah... qui a notamment dirigé le cabinet de Michel Roussin en 1993. Lors d'une première rencontre, Zerah présente ses états de service à Lepage : ENA, direction du Trésor, Caisse française de développement... Il précise qu'il est aussi très actif à la Licra. Tout est en ordre. La ministre raconte qu’elle n'apprendra que bien plus tard qu'il est maçon. Or, elle est en conflit larvé avec le patron de la Cogema, Jean Syrota. Ce frère, qui dément vigoureusement toute appartenance, affirme par ailleurs régulièrement que l'influence prêtée à ces réseaux maçons relève du poisson d'avril. Syrota a été nommé vice-président du conseil général des Mines par Dominique Strauss-Kahn : une nomination pour le moins ambiguë, dans la mesure où les ingénieurs des mines ont pour mission - entre autres - de surveiller l'usine de retraitement de La Hague dont Syrota est le président...
Pour Corinne Lepage, c'est une évidence: Jean Syrota doit démissionner du conseil des Mines. Mais la ministre de l'Environnement sait que la partie n'est pas gagnée. Le lobby nucléaire est puissant, notamment dans sa composante maçonnique (le président de la fraternelle parlementaire et député socialiste du Nord, Christian Bataille, est l'auteur d'un rapport et d'une loi sur-le nucléaire; Claude Mandil est directeur général de l'énergie au ministère de l'Industrie; André-Claude Lacoste est directeur de la sûreté des installations nucléaires ... ). Corinne Lepage, qui subodore des fuites au sein de son propre cabinet, n'a guère apprécié de découvrir, a posteriori, l'appartenance du directeur de cabinet qu'on lui avait mis dans les pattes. À l'évocation de ce pataquès, Dov Zerah commence par nier son appartenance, avant de l'admettre, tout en refusant de dire à quelle obédience il appartient. Puis jure qu'il n'a jamais diffusé la moindre information confidentielle, dénonce un procès d'intention. Fort bien. Mais un peu plus de transparence ne ferait de mal à personne. Dov Zerah ne voit aucun inconvénient à évoquer son engagement à la Licra : mais appartenir à la franc-maçonnerie serait strictement du domaine de la vie privée?
Morale de l'histoire : Syrota sera finalement contraint de démissionner du conseil général des Mines, puis sera remplacé à la tête de la Cogema par Anne Lauvergeon. Toutefois, il continue d'exercer son magistère à la présidence de la Commission de régulation de l'électricité (CRE), où l'une de ses principales tâches consiste à tempérer l'ouverture du marché réclamée par Bruxelles, ce qui n’est pas pour déplaire à ses frères d’EDF. "
(Ghislaine Ottenheimer/Renaud Lecadre, Les frères invisibles, Albin Michel, Paris, 2001, p.209-210)


Phase-3:
"Stéphane Lhomme, le porte-parole du réseau Sortir du nucléaire mis en garde à vue après avoir diffusé un rapport classé "confidentiel défense" émanant d'EDF, a été remis en liberté, annonce l'association.
Stéphane Lhomme a été libéré mardi soir, après 10 heures de garde à vue et d'interrogatoires par les services de la Direction de la surveillance du territoire (DST), précise l'organisation anti-nucléaire.
(...)
La DST cherche à savoir comment Stéphane Lhomme s'est procuré cette étude, dont une copie a été saisie le 16 mai 2006 lors d'une perquisition au domicile du militant anti-nucléaire.
"Au cours de son interrogatoire, Stéphane Lhomme n'a donné aucune information qui permette de remonter jusqu'à la personne d'EDF qui a pris le risque et la responsabilité de transmettre ce document", précise "Sortir du Nucléaire".
"Les policiers de la DST ont tenté d'identifier la source de l'information chez EDF. Ils m'ont présenté une liste d'une vingtaine de personnes travaillant dans l'entreprise mais ils n'ont pas avancé sur cet aspect du dossier", a souligné le militant écologiste, par ailleurs président de l'association anti-nucléaire Tchernoblaye dont le siège est à Bordeaux.
Stéphane Lhomme pourrait être poursuivi pour "compromission du secret de la défense nationale", un délit passible de cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende.
(...)"
Magazine Challenges, 26 mars 2008


Phase-4:
"La France va devoir importer de grandes quantités d'électricité cet hiver pour satisfaire la hausse de sa consommation et des coupures pourraient intervenir en cas de "froid intense et durable", a prévenu vendredi 30 octobre le Réseau de transport d'électricité (RTE).
(...)
Cette forte dépendance de la France vis-à-vis de l'étranger pour ses besoins en électricité s'explique par les nombreux arrêts de production dont est victime le parc nucléaire français cette année".
Le Monde, 30 octobre 2009


Phase 5/question:
à qui allons-nous acheter de l'électricité?