dimanche 1 novembre 2009

Extrait du "Concept d'angoisse"?

Phase-1:
"Je considère que tout juif de la diaspora et de France doit apporter son aide à Israël, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle il est important que les juifs prennent des responsabilités politiques"
(Dominique Strauss-Kahn, France-Inter, 13 mai 2004)


Phase-2:
"[La Franc-Maçonnerie] demeure un instrument unique, un relais indispensable. C'est la raison pour laquelle tous les palais de la République, tous les cabinets ministériels, disposent d'un ou plusieurs frères en place. Infiltration ou instrumentalisation des maçons? Les deux, mais il arrive que les politiques soient débordés. Ainsi, en octobre 1995, après un démarrage difficile au ministère de l'Environnement, Corinne Lepage profite d'un remaniement ministériel pour changer de directeur de cabinet. Le n°2 de l'équipe Juppé à Matignon, Patrick Stefanini, lui suggère un certain Dov Zerah... qui a notamment dirigé le cabinet de Michel Roussin en 1993. Lors d'une première rencontre, Zerah présente ses états de service à Lepage : ENA, direction du Trésor, Caisse française de développement... Il précise qu'il est aussi très actif à la Licra. Tout est en ordre. La ministre raconte qu’elle n'apprendra que bien plus tard qu'il est maçon. Or, elle est en conflit larvé avec le patron de la Cogema, Jean Syrota. Ce frère, qui dément vigoureusement toute appartenance, affirme par ailleurs régulièrement que l'influence prêtée à ces réseaux maçons relève du poisson d'avril. Syrota a été nommé vice-président du conseil général des Mines par Dominique Strauss-Kahn : une nomination pour le moins ambiguë, dans la mesure où les ingénieurs des mines ont pour mission - entre autres - de surveiller l'usine de retraitement de La Hague dont Syrota est le président...
Pour Corinne Lepage, c'est une évidence: Jean Syrota doit démissionner du conseil des Mines. Mais la ministre de l'Environnement sait que la partie n'est pas gagnée. Le lobby nucléaire est puissant, notamment dans sa composante maçonnique (le président de la fraternelle parlementaire et député socialiste du Nord, Christian Bataille, est l'auteur d'un rapport et d'une loi sur-le nucléaire; Claude Mandil est directeur général de l'énergie au ministère de l'Industrie; André-Claude Lacoste est directeur de la sûreté des installations nucléaires ... ). Corinne Lepage, qui subodore des fuites au sein de son propre cabinet, n'a guère apprécié de découvrir, a posteriori, l'appartenance du directeur de cabinet qu'on lui avait mis dans les pattes. À l'évocation de ce pataquès, Dov Zerah commence par nier son appartenance, avant de l'admettre, tout en refusant de dire à quelle obédience il appartient. Puis jure qu'il n'a jamais diffusé la moindre information confidentielle, dénonce un procès d'intention. Fort bien. Mais un peu plus de transparence ne ferait de mal à personne. Dov Zerah ne voit aucun inconvénient à évoquer son engagement à la Licra : mais appartenir à la franc-maçonnerie serait strictement du domaine de la vie privée?
Morale de l'histoire : Syrota sera finalement contraint de démissionner du conseil général des Mines, puis sera remplacé à la tête de la Cogema par Anne Lauvergeon. Toutefois, il continue d'exercer son magistère à la présidence de la Commission de régulation de l'électricité (CRE), où l'une de ses principales tâches consiste à tempérer l'ouverture du marché réclamée par Bruxelles, ce qui n’est pas pour déplaire à ses frères d’EDF. "
(Ghislaine Ottenheimer/Renaud Lecadre, Les frères invisibles, Albin Michel, Paris, 2001, p.209-210)


Phase-3:
"Stéphane Lhomme, le porte-parole du réseau Sortir du nucléaire mis en garde à vue après avoir diffusé un rapport classé "confidentiel défense" émanant d'EDF, a été remis en liberté, annonce l'association.
Stéphane Lhomme a été libéré mardi soir, après 10 heures de garde à vue et d'interrogatoires par les services de la Direction de la surveillance du territoire (DST), précise l'organisation anti-nucléaire.
(...)
La DST cherche à savoir comment Stéphane Lhomme s'est procuré cette étude, dont une copie a été saisie le 16 mai 2006 lors d'une perquisition au domicile du militant anti-nucléaire.
"Au cours de son interrogatoire, Stéphane Lhomme n'a donné aucune information qui permette de remonter jusqu'à la personne d'EDF qui a pris le risque et la responsabilité de transmettre ce document", précise "Sortir du Nucléaire".
"Les policiers de la DST ont tenté d'identifier la source de l'information chez EDF. Ils m'ont présenté une liste d'une vingtaine de personnes travaillant dans l'entreprise mais ils n'ont pas avancé sur cet aspect du dossier", a souligné le militant écologiste, par ailleurs président de l'association anti-nucléaire Tchernoblaye dont le siège est à Bordeaux.
Stéphane Lhomme pourrait être poursuivi pour "compromission du secret de la défense nationale", un délit passible de cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende.
(...)"
Magazine Challenges, 26 mars 2008


Phase-4:
"La France va devoir importer de grandes quantités d'électricité cet hiver pour satisfaire la hausse de sa consommation et des coupures pourraient intervenir en cas de "froid intense et durable", a prévenu vendredi 30 octobre le Réseau de transport d'électricité (RTE).
(...)
Cette forte dépendance de la France vis-à-vis de l'étranger pour ses besoins en électricité s'explique par les nombreux arrêts de production dont est victime le parc nucléaire français cette année".
Le Monde, 30 octobre 2009


Phase 5/question:
à qui allons-nous acheter de l'électricité?