samedi 22 mai 2010

"Ainsi ne pouvant faire...

... que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste." (Blaise Pascal)



Monsieur Denis Robert.
(Il fut condamné, à « faire amende honorable devant la principale porte de [Clearstream]», où il devait être « mené et conduit dans un tombereau, nu, en chemise, tenant une torche de cire ardente du poids de deux livres » , puis « dans le dit tombereau, à la place de Grève, et sur un échafaud qui y sera dressé, tenaillé aux mamelles, bras, cuisses et gras des jambes, sa main droite tenant en icelle le [stylo] dont il a commis le dit [crime], brûlée au feu de soufre, et sur les endroits où il sera tenaillé, jeté du plomb fondu, de l'huile bouillante, de la poix résine brûlante, de la cire et soufre fondus et ensuite son corps tiré et démembré à quatre chevaux et ses membres et corps consumés au feu, réduits en cendres et ses cendres jetées au vent .»

En gros, disons qu'il en a bavé quoi...)




Extraits des pages 326, 108, 41, 93, 22, 123, 315 & 129:

On peut tout dissimuler grâce à Clearstream - et au Luxembourg. Clearstream-Luxembourg: double protection. On peut dissimuler les sponsors des terroristes (voir les banques proches d'Al Qaida retrouvées dans les comptes non publiés) comme les corrupteurs et les trafiquants d'armes (voir l'affaire des frégates, décrite par Joël Bucher) ou les fraudeurs (voir les comptes non publiés de Paneurolife). On peut aider certains États (voir comment Ernest Backes a payé une partie de la rançon des otages américains détenus en Iran), tout comme certaines banques centrales (voir le compte DGSE de la banque de France). Et même des sectes (voir nos dernières découvertes).
Comment des banques centrales -la Banque de France, la Banque d'Angleterre et les autres- ont-elles pu se fourrer dans un tel piège? Comment peut-on confier des opérations aussi importantes que celles des banques centrales à ces orga­nismes privés, non contrôlés et susceptible d'être infiltrés par des sectes?
Clearstream n'est pas contrôlé. Un organisme non contrôlé se développe d'une manière incontrôlable et répond à une logique interne originale. Des logiques s'affrontent et finissent par cohabiter. Le profit efface les scrupules. Le mimétisme ambiant rend aveugle. Les nettoyeurs font le reste. Et puis cette secte (NB : l’Eglise de Scientologie). Ne pas trop se polariser sur elle. La secte pourrait elle-même être infiltrée par des services secrets, par exemple. Américains, par exemple ... Mettre un œil dans Clearstream, c'est mettre un œil dans les petites affaires du monde.

(...)

Ernest a toujours pensé que des sociétés discrètes comme l'Opus Dei ou la Commission Trilatérale(1), ou plus informelles encore comme le Groupe de Bilderberg, se servaient d'outils comme Clearstream pour s'informer sur les affaires du monde.
(...)
Je ne crois pas aux complots. J’ai parfois pensé que derrière André Lussi et le conseil d’administration de Clearstream, à l'insu de certains administrateurs, une organisation tirait les ficelles. Se servait des informations générées par le système pour exercer des pressions et du pouvoir. Une influence.
(...)
Le système bancaire luxembourgeois s'est développé, depuis la Seconde Guerre Mondiale, sous l'impulsion des Etats-Unis. Après la guerre, beaucoup d'intérêts américains ont trouvé au Luxembourg un tremplin vers le reste de l'Europe, et un refuge. Le Luxembourg est devenue leur tête de pont, leur «52e Etat».

(...)

Une des remarques qui m'a le plus déprimé, depuis la sor­tie du premier livre, est venue du Belge Jean-Jacques Wiseur, un ancien ministre de l'Économie et des Finances. Nous avions rendez-vous avec lui en septembre 2001, dans une annexe du Parlement belge. Alors que je m'inquiétais des arnaques bancaires réussies grâce à Clearstream et des pertes subies par les États, donc les contribuables, ce dernier nous a confié (nous étions une dizaine autour de lui) : «Mais, Monsieur, ce que vous dénoncez, nous le savons déjà. Que les banques trichent sur leur bilan et leurs bénéfices est une évi­dence! Que voulez-vous que nous fassions? Nous négocions, jusqu'à ce que la prochaine se fasse prendre. »
En deux phrases, lâchées avec un sourire contrit, ce ministre de l'Économie et des Finances résumait la démis­sion des politiques face aux banquiers. En oubliant l'essen­tiel : l'argent ainsi «épargné» appauvrit les États, et donc les habitants de ces États, inégaux devant l'impôt. Je ne jette pas la pierre à ce ministre belge. Lui, au moins, a l'honnêteté de reconnaître son infortune.
La loi du silence fonctionne chez certains banquiers comme chez les mafieux. La criminalité financière n'est pas marginale, elle est intégrée au système. Les paradis fiscaux sont au cœur de la finance, et non à la marge de celIe-ci. C’est une donnée à prendre très tôt en compte. Cette évi­dence s'est imposée à moi au fil des jours et des découvertes.

(...)

Sur le marché des produits dits «dérivés », des brokers-dealers de plus en plus nom­breux achètent et vendent ce qu'ils ne possèdent pas encore. Pour garantir les achats et les ventes, une caution minimum suffit. Si l'affaire se plante, le broker-dealer pourra toujours compenser grâce ... à de nouveaux produits à terme. Du vent pour du vent. Clearstream ne contrôle rien, et Clearstream n'est pas contrôlée.
(...)
Quand on a 10 euros, on spécule sur 100. Les banquiers font l'essentiel de leurs profits sur ce calcul virtuel. Leur acti­vité repose à 90 % sur des opérations qui ne sont basées que sur de la spéculation. Ce que l'on cache au Luxembourg dans des comptes non publiés, ce sont des écritures comptables qui n'ont aucune justification économique. Sinon celle de la fuite en avant de ce que les banquiers appellent « les futures ». Voilà ce que j’ai compris. Voilà aussi à quoi sert Clearstream.

(...)

Quand on a touché à ça, au pouvoir des banquiers, à l'hypocrisie des paradis fis­caux, on ne peut plus faire de la politique comme avant. Aujourd'hui, être un véritable homme politique, c'est forcé­ment s'attaquer d'abord à ce problème. Tout en dépend les fermetures d'usines, les affaires politico-financières".


Denis Robert a écrit "Révélation$" en 2001.
"La Boîte noire" en 2002.

Bonne soirée et bon dimanche 23 mai 2010!


http://lesoutien.blogspot.com/



PLG.



(1) cf. message du 17 avril dernier (http://209.85.135.132/search?q=cache:P4_STeUwJKsJ:www.freedomdomain.com/Neworder/connections01.html+dennis+wheatherstone+frank+wisner+Jr&cd=4&hl=fr&ct=clnk&gl=fr):
...un lien qui fonctionnait il y a quelques jours....