vendredi 23 septembre 2011

Cajolez no banques!



Journal "La Montagne", 22/09/2011, page 10

Quelques pages plus loin, bien sûr, il s'agit pour nos journalistes de ne pas louper leur titre:



Tout cela est éminemment logique: puisque les hôpitaux risquent de crever à cause de leur endettement, ne faut-il pas soigner les banques?

N'importe qui y aurait pensé!

Conseil pour les éditions de demain et dimanche:
1- "Les syriens sont très malades"2- "Bachar-al-Assad bientôt perfusé? "

Remarque concernant le premier document (extrait):

"Il est probable qu'il faille envisager une recapitalisation de l'ensemble des banques européennes en même temps" estime Philippe Dessertine, professeur à l'université Paris-X et directeur de l'Institut de Haute Finance à l'IFG (Institut français de Gestion) et cosmonaute."
Comme d'habitude c'est un "universitaire" qui apporte sa caution de type-super-sérieux-qui-a-fait-de-longues-etudes.

(L'idée sous-jacente étant que les gens humbles accepteront plus facilement de se laisser fourrer si quelqu'un en costard cravate leur fait d'abord comprendre qu'ils sont trop cons pour savoir ce qui est bon pour eux.)

Cette fois-ci le mec-super-sérieux sort de Paris X.

Là encore il convient de relever que le ratio francs-maçons / effectifs totaux des universités excède largement (doux euphémisme!) le ratio francs-maçons / population active totale. (Cette affirmation est très simple à vérifier dans la mesure où d'une part le second ratio ne dépasse jamais 0,5% - quels que soient les chiffres que l'on prend, et que d'autre part, pour le premier, le choix de 4 ou 5 universités françaises "représentatives" des 80 restantes donne un estimateur relativement bon. Exemple: sur les 414 enseignants de Paris Dauphine, si on trouve trois pingouins, alors on en conclut qu'on est dans la moyenne nationale. Si on en trouve 12...)

Cette surreprésentation de la franc-maçonnerie dans le monde universitaire n'est pas un fait anodin, si l'on en juge notamment à la lumière des travaux de messieurs Sunstein et Vermeule ( "Conspiracy theories", Université d'Harvard, janvier 2008) et de l'importance qu'ils attribuent à des composantes comme la Réputation, l'Information, et la Polarisation de groupe dans la naissance et la diffusion de ce qu'ils nomment "théories de la conspiration".

Car, bien évidemment, une thèse pertinente doit d'abord reposer sur un raisonnement et des postulats justes.
Par conséquent si l'on reconnaît la pertinence d'une théorie, on reconnaît obligatoirement la justesse du raisonnement et des postulats qui la sous-tendent.
Ce qui signifie que les personnes qui tiennent la thèse de messieurs Sunstein et Vermeule pour vraie ne peuvent que tenir pour vraie toute autre thèse s'appuyant sur les mêmes principes généraux.

Y compris si l'objet de l'étude est différent.