Rien ne sert de courir, tu sais : je suis patiente.
Il vous faut tous partir mais moi j’attends à point :
Près d’une route ou près d’une couche accueillante,
Rappelle-toi que je ne suis jamais bien loin ;
Alors pourquoi courir ? Tu sais : je suis patiente.
Pour l’innocent, déjà, je dresse l’échafaud
Hors des murs éplorés de votre entendement :
Assez d’ « injuste », assez d’ « immoral » ! Un bourreau
Et du bien et du mal se moque éperdument :
Le jour qu’il le faudra je dresserai ma faux.