vendredi 23 septembre 2011

Cajolez no banques!



Journal "La Montagne", 22/09/2011, page 10

Quelques pages plus loin, bien sûr, il s'agit pour nos journalistes de ne pas louper leur titre:



Tout cela est éminemment logique: puisque les hôpitaux risquent de crever à cause de leur endettement, ne faut-il pas soigner les banques?

N'importe qui y aurait pensé!

Conseil pour les éditions de demain et dimanche:
1- "Les syriens sont très malades"2- "Bachar-al-Assad bientôt perfusé? "

Remarque concernant le premier document (extrait):

"Il est probable qu'il faille envisager une recapitalisation de l'ensemble des banques européennes en même temps" estime Philippe Dessertine, professeur à l'université Paris-X et directeur de l'Institut de Haute Finance à l'IFG (Institut français de Gestion) et cosmonaute."
Comme d'habitude c'est un "universitaire" qui apporte sa caution de type-super-sérieux-qui-a-fait-de-longues-etudes.

(L'idée sous-jacente étant que les gens humbles accepteront plus facilement de se laisser fourrer si quelqu'un en costard cravate leur fait d'abord comprendre qu'ils sont trop cons pour savoir ce qui est bon pour eux.)

Cette fois-ci le mec-super-sérieux sort de Paris X.

Là encore il convient de relever que le ratio francs-maçons / effectifs totaux des universités excède largement (doux euphémisme!) le ratio francs-maçons / population active totale. (Cette affirmation est très simple à vérifier dans la mesure où d'une part le second ratio ne dépasse jamais 0,5% - quels que soient les chiffres que l'on prend, et que d'autre part, pour le premier, le choix de 4 ou 5 universités françaises "représentatives" des 80 restantes donne un estimateur relativement bon. Exemple: sur les 414 enseignants de Paris Dauphine, si on trouve trois pingouins, alors on en conclut qu'on est dans la moyenne nationale. Si on en trouve 12...)

Cette surreprésentation de la franc-maçonnerie dans le monde universitaire n'est pas un fait anodin, si l'on en juge notamment à la lumière des travaux de messieurs Sunstein et Vermeule ( "Conspiracy theories", Université d'Harvard, janvier 2008) et de l'importance qu'ils attribuent à des composantes comme la Réputation, l'Information, et la Polarisation de groupe dans la naissance et la diffusion de ce qu'ils nomment "théories de la conspiration".

Car, bien évidemment, une thèse pertinente doit d'abord reposer sur un raisonnement et des postulats justes.
Par conséquent si l'on reconnaît la pertinence d'une théorie, on reconnaît obligatoirement la justesse du raisonnement et des postulats qui la sous-tendent.
Ce qui signifie que les personnes qui tiennent la thèse de messieurs Sunstein et Vermeule pour vraie ne peuvent que tenir pour vraie toute autre thèse s'appuyant sur les mêmes principes généraux.

Y compris si l'objet de l'étude est différent.

mercredi 21 septembre 2011

Serment d'Hippocrite



Qui est le directeur de la polyclinique Saint-François (groupe Vitalia)?
Quelles sont ses relations connues ou éventuellement occultes avec, par exemple, monsieur Daniel Dugléry, président du conseil de surveillance de l'Hôpital et franc-maçon notoire?
Fait-il partie du Grand Orient de France à l'instar, par exemple, d'un Dr Jean Page (administrateur de la clinique Francheville)?

Qui a bâti "les nouveaux plateaux techniques et le pôle logistique entre 1999 et 2011"?
Quelles sont les relations connues ou éventuellement occultes entre le maître d'ouvrage ( c'est à dire l'organisme public, et, surtout, ses représentants) et les maîtres d'oeuvre (c'est à dire, selon toute vraisemblance, les représentants d'organismes privés).
Quelles étaient les conditions du contrat? Etaient-elles aussi intéressantes pour l'organisme public que pour l'organisme privé? Pourrait-on imaginer qu'elles eussent été très intéressantes à la fois pour le représentant de l'organisme public et l'organisme privé mais très désavantageuses pour l'organisme public?

A quels organismes le ou les responsables concernés de l'Hôpital ont-ils demandé un prêt?
Quelles étaient ou quelles sont les relations connues ou éventuellement occultes entre les responsables de l'Hôpital et les banquiers concernés?
Quelles étaient les conditions précises du prêt? Etaient-elles aussi intéressantes pour l'organisme public que pour l'organisme privé? Pourrait-on imaginer qu'elles eussent été très intéressantes à la fois pour les responsables de l'hôpital et les banquiers mais très désavantageuses pour l'Hôpital?




Pour le premier encart, le lecteur est renvoyé à ce qui précède.

Pour le second...

Une mention spéciale pour monsieur Alain Defay de Force Ouvrière (-que la force soit avec toi Alain!).
"Le tout est de ne pas dire aux malades qu'ils risquent de crever afin que les bien-portants continuent de gagner du pognon sur leur dos."
Ca a le mérite d'être sincère.

Dans un registre différent, une mention pour Mme Derrien qui demande si "la population n'a pas le droit de savoir ce qui se passe."
Faut quand même pas pousser chère Madame!
En attendant vous pouvez toujours demander à votre collègue de Force Ouvrière si, comme monsieur Marc Blondel, il rencontre régulièrement dans les loges du Grand Orient de France les patrons qu'il combat...
("C'est la luuuuuutteuh fin...
- du calme Marc, du calme! regarde ce que je t'ai apporté ce soir!...
- oûûûûh!!!
- et en petites coupures en plus!...
- waouh!!!
- Alors? Content?...
- ouisss!!!
- qui c'est qui va calmer ses trostkystes dès demain mmmh? qui c'est?
- Arf.... C'est moââââ!!!
- Tiens: un paquet de cacahuètes pour tes trotskystes... Et c'est de bon coeur!
- Oh-là-là: merci pour eux meussieu le pédégé!"
)

Les passages surlignés en vert sont des informations.
En jaune c'est un employé de JP Caillard qui écrit...

Les 8 premières lignes de l'article donnent la thèse générale: sans recours au privé point de salut de la part de l'Etat (assez déconcertant en première approche mais bon... admettons.)
L'introduction est plus explicite: vu qu'il n'y a plus de sous à l'hôpital on appelle à la rescousse le privé afin de ne pas laisser crever les malades.
Paragraphe 1: l'Hôpital est fauché.
Paragraphe 2: grâce aux suppressions de postes publics (sur la base du "volontariat": ah les braves gens!) ça reste grave, certes, mais c'est moins grave que si c'était plus pire. Suite: même si ce n'est pas dit par le journaliste, le SSR et le SMA, créés à la rescousse, sont des services PUBLICS (pas de sous-traitance privée). Conclusions de monsieur Ollivier: " [le plan de suppression de postes] était une des conditions de l'Etat pour recapitaliser."

Alors si l'on comprend bien, les deux conditions pour que l'Etat recapitalise c'est:
1) l'intervention du privé
2) la suppression d'emplois publics dans l'hôpital

Il y aurait une troisième condition (paragraphe 3):
3) la mise en place d'un "projet médical de territoire"
...
C'est à dire la mise en place de la loi Gérard Larcher élaborée dans les loges maçonniques?

Thèse de monsieur Ollivier: "les déboires du public ne profitent pas au privé".

Suggestion de titre de votre serviteur: "Pour que la FM ne détruise pas les emplois publics, il va falloir cracher au bassinet!"
Autre suggestion: http://www.autoritedelaconcurrence.fr/user/index.php

La Franc-Maçonnerie, par le truchement du double secret d'appartenance et de solidarité, porte la Corruption comme la nuée porte l'orage.
Pour le surf, tout est dans Point Break.
Pour la corruption, tout est dans la Franc-Maçonnerie.

Les francs-maçons adorent les gens qui ne s'attaquent qu'au Mystère maçonnique, qui ne font que fantasmer sur le "satanisme" latent des rituels et/ou de la "spiritualité trois points", qui ne font que dénoncer le secret du contenu des réunions au lieu de dénoncer le secret d'appartenance des membres: en un mot les francs-maçons adorent les "curés fanatiques" qui agitent leurs crucifix en jetant des contre-sorts.

Parce que sur ce terrain, dans une démocratie, dans une république laïque, les francs-maçons seront toujours gagnants.
Et ils le savent.
Et ils laisseront d'autant plus faire.
Pour eux, c'est un excellent paratonnerre.

PLG.
20110922: http://www.liberation.fr/societe/010199667-police-et-franc-maconnerie-un-appel-a-plus-de-franchise : Là réside l'écueil bien évidemment... Ceux qui n'ont de toute manière pas envie d'agir (pour des raisons diverses sans doute plus ou moins avouables et/ou plus ou moins avouées) diront peut-être que "cela ne sert à rien". Que tout le monde étant pourri, il est parfaitement vain de tenter de retourner la pourriture contre elle-même. Que les loups ne se mangent pas entre eux...
Que ceci, que cela...

Qu'ils continuent de se brxxler.
Celui qui ne tente rien n'a rien.

NB: dans l'article de Libération ci-dessus, on pourra relever en particulier ce passage: "Nicolas Comte, le secrétaire général du SGP-FO (gardiens de la paix), qui s'interroge : «De toute façon, la question des réseaux dans la police va au-delà de la franc-maçonnerie, il faut aussi évoquer les réseaux politiques. Pour moi, la liberté individuelle doit permettre d'être policier et maçon, ainsi que policier et militant à l'UMP, au PS, au PC ou ailleurs.»
Parce que l'appartenance à la Franc-Maçonnerie serait de même nature que l'appartenance à un parti politique?
Depuis quand faut-il prêter un double serment de solidarité et de secret sur la Bible quand on entre au Parti communiste?
Depuis quand un adhérent à l'UMP doit-il se vêtir de panoplies de bioman pour assister aux réunion de son parti?
Culot + Hypocrisie = FM
FM => Corruption => décadence de la société ( "tu ne sais pas faire une soustraction mais tu as une excellente cave? on va s'arranger pour que tu deviennes commissaire mon frérot!") + paupérisation de la société ( abus de biens sociaux, prise illégale d'intérêts, etc... non sanctionnés par la justice maçonnique)

lundi 19 septembre 2011

Ils sont insoupçonnables!


Le mardi 5 juillet dernier, le ministre du Travail UMP et franc-maçon Xavier Bertrand reconnaissait des dysfonctionnements dans le RSI (Régime Social des Indépendants), organisme censé gérer la protection des artisans, commerçants et professions libérales.

Il se gardait bien d’évoquer toute problématique budgétaire.

Quelques chiffres :

Le RSI compte 5200 salariés.

En 2011 le budget affecté aux dépenses de personnel (salaires et charges) s’élève à 294 896 721 Euros.

Cela permet d’évaluer le salaire moyen d’un employé du RSI…

En 2011, le budget total du RSI ( c'est-à-dire gestion administrative + médecine préventive + action sanitaire et sociale + aide aux cotisants en difficulté) s’élevait à 605 303 666 Euros décomposés de la manière suivante : (462 324 721 + 16 819 557 + 94 222 388 + 31 937 000).

L’aide aux cotisants en difficulté (« fonds national d’action sociale ») représente donc pour l’année en cours 5,3 % du budget total du RSI.

Mais il est à relever que ce budget a augmenté !

En 2008 il était de 31 595 000 Euros, en 2009 de 31 719 000 Euros, en 2010 de 31 840 000 Euros et en 2011, donc, de 31 937 000 Euros.

Il est vrai qu’en proportion, cette aide n’a fait que diminuer d’une année à l’autre depuis la crise de 2008, passant de +0,39 % entre 2008 et 2009 à +0,38 % entre 2009 et 2010, et de +0,38% à +0,30% entre 2009 et 2010.

Mais enfin c’est quand même mieux que rien non ?

Il est vrai que par lettre du 21 juillet 2008, l’Etat accordait au RSI des « crédits exceptionnels" à hauteur de 18,23 millions d’euros, dont 14,65 millions dédiés à la « section de personnel », 3,30 millions dédiés à la « section de fonctionnement » et 0,28 millions dédiés à la « section d’investissement. ».
Il est vrai aussi que pour l’exercice 2009 ces crédits exceptionnels passaient à 18,67 millions.

Mais enfin, en période de crise, ça fait toujours plaisir au contribuable d’aider ses élites non ?

Il est vrai que les chiffres cités précédemment ne sont que les chiffres qui figurent dans une Convention « sans avenant ».
Avec l’avenant daté du 09 juillet 2009, signé entre autres par messieurs Eric Woerth et Gérard Quévillon, les dépenses de personnel passent à 338 067 674 Euros pour 2011, ce qui fait une augmentation de 14,64 % par rapport à ce qui était prévu…
Dans le même temps, le budget « aide aux cotisants en difficulté », lui, ne connaît pas d’avenant.
Non plus que le budget « médecine préventive ».

Si l’on en conclut que les chiffres restent identiques pour ces deux derniers postes, avec l’avenant de juillet 2009, nous nous retrouvons donc avec un budget total de (763 234 979 + 16 819 557 + 93 222 388 + 31 937 000) = 905 213 924 Euros pour le RSI en 2011. Ce qui nous donne cette fois non plus 5,3% du budget affecté "aux pauvres" mais 3,5%.

(Le tronc de la veuve diminue depuis la crise? Eh bien oui: en y regardant de plus près ce n'est pas paradoxal puisque les sympathiques profanes engraissent les initiés depuis 2008: il y a donc obligatoirement beaucoup moins de pauvres chez les francs-maçons. Comment? Ce n'est pas un tronc de la veuve? Cette obole n'est pas, en principe, destinée uniquement aux francs-maçons? Ah. Mince. Me suis trompé. Pardon. )

905 213 924 Euros au lieu de 605 303 666 Euros, cela nous fait une augmentation de 49,55% par rapport à ce qui était prévu.
Cette augmentation est essentiellement due à l’apparition d’UNE dépense très précise : les « remises de gestion aux OC ».
Pour 2011 -et seulement pour 2011!, cela pèse 190 879 200 Euros.

Que sont les « OC » ?

Les organismes conventionnés.
C'est-à-dire les Spheria Val de France, Harmonie Mutualité, etc… En un mot : le secteur mutualiste.


C’est-à-dire un repaire de francs-maçons.

PLG.

PS : à titre personnel, je trouve regrettable que messieurs Roland Court et Gérard Huot, respectivement directeur du RSI Auvergne et président de la CCI de l’Essonne, deux messieurs qui aiment me « taquiner », n’aient donné suite ni l’un ni l’autre à mes courriers recommandés 1A 063 572 0692 8 et 1B 005 987 9940 9 dans lesquels je leur demandais, conformément à la jurisprudence en vigueur, s’ils appartenaient à la franc-maçonnerie ( comme par exemple leurs confrères Gérard Quévillon ou Philippe Vivier).
En effet, depuis les arrêts de la première chambre civile de la cour de cassation des 12 juillet 2005 et 24 octobre 2006, ou encore l’arrêt de la 2ème section de la Cour Européenne des Droits de l’Homme du 03 juin 2008, ce type d’information permet bien souvent d’éclairer la Justice au sujet de « taquineries » (un peu ennuyeuses à la longue), dont font l’objet certaines personnes.

En tout cas, pour conclure ce post scriptum, toujours soucieux de faire mon devoir de citoyen (« Liberté, Egalité, Fraternité » !) et de prévenir d’hypothétiques accidents, je tenais à signaler que les véhicules suivants, en date du 1er septembre 2011, avaient un ou plusieurs pneus légèrement dégonflés :

9030 ZC 84 (peugeot noire),
2688 SQ 81 (renault gris/vert),
AR 527 TE 54 (renault grise),
625 WX 63 (peugeot break bleue marine),
AM 396 AP 81 (mercedes grise ),
6540 WZ 37 (peugeot grise),
778 AJP 69 (renault grise),
641 DTE 91 (citroën grise),
AV 294 CH 75 (renault break gris/beige),
775 BQP 06 (mercedes gris/beige),
AV 669 PP 75 (peugeot noire),
380 FQV 92 (peugeot noire),
AC 473 HL 85 (citroën grise),
AJ 939 FP 13 (volkswagen noire),
858 YP 02 (Seat noire),
8791 TK 87 (Hyundai type 4x4 grise),
8247 ZX 83 (renault marron),
7766 XY 72 (peugeot noire),
287 AZP 69 (renault bleu turquoise),
AN 258 LF 75 (renault beige),
5967 ZW 68 (volkswagen verte),
12 DWA 95 (citroen beige),
2580 ZV 93 (renault noire)

Il s’agit des véhicules de francs-maçons qui étaient présents au dernier convent du GO, à Vichy.

dimanche 18 septembre 2011

Suspense insoutenable

Vous le savez sûrement: tous les auvergnats attendent un heureux évènement...





























































Extraits de http://debatpublic-lgv-pocl.org/informer/base-connaissance-liste.html?theme=25

"Et après le débat public ?

Si les éléments recueillis lors du débat public confirment (NDLA: comment? selon quelle modalités et sur quelles bases qualitatives et quantitatives précises?) l’opportunité de réaliser le projet, le conseil d’administration de Réseau ferré de France pourra décider de poursuivre les études du projet de LGV-Paris-Orléans-Clermont-Ferrand -Lyon -sous entendu: "c'est pas obligé. Il s'agit seulement du bon vouloir de Sa Majesté Réseau Ferré de France."
S’engagera alors un nouveau processus d’études, conduit en concertation avec les acteurs et le public, ainsi que des procédures qui mèneront à l’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique puis, éventuellement, au démarrage des travaux -après la création de sous-commissions de contrôle destinées à vérifier la faisabilité du projet d'examen de la mise en oeuvre du démarrage desdites procédures (dans un but prophylactique, bien évidemment).

Une décision fondée sur les enseignements du débat public

Le débat public est une étape dans le processus décisionnel qui s’inscrit en amont du processus d’élaboration d’un projet, lorsque toutes les options sont encore possibles.
La loi dispose que le débat public porte sur l’opportunité du projet, sur ses objectifs et sur ses caractéristiques principales. Il s’adresse à l’ensemble de la population pour lui permettre de s’exprimer, poser des questions, formuler des observations, des critiques et aller se faire voir in fine si elle est pas contente.
C’est un temps d’ouverture et de dialogue dans le processus de décision. Un temps dans lequel le public, par son expertise variée d’usage, apporte des points de vue nouveaux, des opinions et des positions diverses qui constituent autant d’éléments de réflexion pour RFF ( "Monsieur du Mesnil?... Madame Germaine Dugenoux, au troisième rang, souhaite faire une remarque. - Je vous en prie Madame! prenez le micro... voilà... parlez très distinctement s'il vous plaît... Vous prenez note monsieur Pepy?")
Ces points de vue exprimés pendant le débat et surtout les arguments qui les fondent, dans leur diversité et dans leur richesse, seront restitués dans le compte-rendu de la CPDP et le bilan de la CNDP publiés dans un délai de deux mois après la fin du débat.
Dans les trois mois qui suivent cette publication, RFF tirera les enseignements du débat, conduisant soit à poursuivre le projet en cernant mieux ses objectifs, ses caractéristiques et les conditions de sa réussite, soit à le suspendre, voire à l’abandonner au cas où Jean-Pierre Caillard n'aurait pas été diligenté par Souchon pour apporter une valise à Pepy lors du prochain dîner du Siècle.
La décision de RFF sera motivée en référence au contenu du débat public et précisera clairement les mesures que RFF juge nécessaires pour répondre aux enseignements de ce dernier ("Mesdames et messieurs, dans un souci de respect de la démocratie, RFF s'engagerait à créer un espace "teckels" dans les wagons-restaurant du TGV Auvergne.") Elle sera prise par une délibération du conseil d’administration de RFF, publiée au Journal officiel de la République Française. Elle s’accompagnera d’une information auprès de l’ensemble des participants au débat public.


Une concertation continue jusqu’à la mise en service

RFF proposera que la concertation territoriale sur le projet POCL repose, si le projet devait se poursuivre, sur deux dispositifs complémentaires :
- un dispositif de dialogue, sous la forme d’ateliers de travail qui réunissent régulièrement les acteurs concernés par le projet. Il s’agit de disposer d’espaces thématiques d’échanges et de travail sur le projet et ses effets, favorisant un dialogue fondé sur la transparence et l’échange d’informations et d’expertises et de dentelles au fuseau, comme c’est le cas depuis le lancement des études;
- un dispositif d’information et de participation du public avec le site Internet du projet déjà existant (lgv-pocl.fr), des documents d’information comme la lettre du projet et des réunions publiques à des moments clé -comme le dernier convent du GO à Vichy: si ces andouilles de bougnats n'ont pas compris que c'était l'occasion ou jamais d'apporter des valises tant pis pour eux.

En complément de ces outils, RFF entretiendra un dialogue permanent avec les représentants élus des collectivités territoriales concernées par le projet au moyen de rendez-vous et de réunions à son initiative et à la demande des élus "- un autre convent! un autre convent! un autre convent! -je n'ai plus de valises chéri - on va faire du swift c'est pas grave."

Pour veiller à la mise en oeuvre de ces modalités, RFF pourra demander à la Commission nationale du débat public de nommer un garant de la concertation, chargé de veiller à la qualité de la démarche participative, notamment à l’égale information du public et des acteurs. Le garant pourra s’appuyer sur la rédaction d’une charte de la concertation précisant le rôle de chacun et les règles de travail en commun (NDLA: incroyable! le premier truc à peu près concret dans tout ce baratin! ).

La charte pour la conduite des concertations

Le conseil d’administration de Réseau ferré de France a adopté, le 12 mai 2011, la charte pour la conduite des concertations. Celle-ci s’applique aux concertations que RFF doit réglementairement engager ou souhaite conduire de manière volontaire pour les programmes et opérations ferroviaires dont il est maître d’ouvrage sur des infrastructures existantes ou nouvelles.

A travers six engagements, la charte pour la conduite des concertations établit les règles du jeu d’un dialogue ouvert et constructif entre RFF et ses interlocuteurs.
Elle constitue un code de bonne conduite qui s’impose à RFF et qu’il souhaite voir partagé par les participants à la concertation, dans un esprit de coopération (qu'est-ce qu'ils sont gentils à la RFF tout d'même!).
- Engagement n°1 : RFF promeut une concertation ouverte auprès des différents publics concernés "
- Engagement n°2 : RFF favorise une concertation tournée vers l’échange et l’aide à la décision;
- Engagement n°3 : RFF adapte la concertation à la conception et à la réalisation progressives d’un programme ou d’une opération ferroviaire;
- Engagement n°4 : RFF s’engage à respecter les conditions d’un dialogue constructif;
- Engagement n°5 : RFF rend compte de la concertation;
- Engagement n°6 : RFF peut solliciter l’intervention d’un garant de la concertation.
- Engagement n°7: RFF vous promet un avenir radieux grâce à la Concertation. En quelques séances seulement de Concertation vous vous sentirez libérés de la plupart de vos soucis. Car oui: vous êtes tous des êtres spirituels immortels dont l'expérience s’étend bien au-delà d’une seule vie! même si elles ne sont pas réalisées aujourd’hui, vos capacités sont illimitées! ... Grâce à la Concertation RFF va vous guider vers la Lumière.

Des étapes successives s’appuyant toutes sur un dialogue approfondi

Le cadre légal de la participation du public à l’élaboration des grands projets ferroviaires.
Plusieurs textes consacrent la place grandissante du public dans les projets d’aménagement :

- La convention sur l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement de 1998 (dite convention d’Aarhus ratifiée par l’État français en 2002), dont l’article 6 précise notamment que les dispositions doivent être prises pour que le public puisse influencer la décision au travers de sa participation (en donnant au public des gros micros pour bien qu'on l'entende au cours des réunions par exemple). Cette participation doit être effective, lorsque « toutes les options et solutions sont encore possibles » et que les « résultats de la procédure de participation du public sont dûment pris en considération »,

- La charte de l’environnement adoptée par le Parlement le 24 juin 2004, dont l’article 7 précise que « toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d’accéder aux informations relatives à l’environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l’élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement - en parlant bien distinctement dans les gros micros »,

- Le Code de l’Environnement, amendé récemment par la loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement (dite loi Grenelle II), qui dispose que « la participation du public est assurée pendant toute la phase d’élaboration d’un projet, depuis l’engagement des études préliminaires jusqu’à la clôture de l’enquête publique» (article L.121-1), que la décision du maître d’ouvrage doit comprendre « les mesures qu’il juge nécessaire de mettre en place pour répondre aux enseignements du débat public » (cf. l'espace "teckels" pour madame Dugenoux) et que le débat public doit également porter sur les modalités d’information et de participation du public après le débat. Le maître d’ouvrage en informe la CNDP et peut lui demander de désigner un garant chargé de veiller à la mise en oeuvre de ces modalités.


Les modalités de financement

Les études préparatoires au débat public ont été financées par les Régions partenaires, Auvergne, Bourgogne, Centre, Ile-de-France et Rhône-Alpes, par l’Etat et par RFF.
Le financement des phases d’études ultérieures et de la réalisation du projet fera l’objet de nouveaux accords.

Au stade du débat public, il est trop tôt pour définir le mode de réalisation des grands projets d’infrastructure et leur montage financier associé. L’expérience issue des projets mis en œuvre récemment montre que la décision sur le mode de réalisation intervient à un stade plus avancé, généralement au moment de la déclaration d’utilité publique (DUP). La répartition des financements entre les différents partenaires est bouclée de plus en plus souvent après la DUP, c'est à dire quand les bougnats ne pourront plus nous faire chier.

Cependant, RFF accorde un intérêt particulier à ce que les enjeux de financement soient abordés lors du débat public pour éclairer le contexte global du projet et la comparaison des différentes
options de passage proposées. (vous avez vu? un intérêt "PARTICULIER"! ... que demande le peuple franchement!!!)


Les modalités de réalisation existantes

Deux stratégies de réalisation peuvent être envisagées :
- Le mode classique et le partenariat public-privé ("Emmanuelle à Venise" versus "A douze sur Tatiana")

-Le mode de réalisation classique:
Dans cette hypothèse, Réseau ferré de France est le maître d’ouvrage qui conduit l’ensemble des phases d’études permettant de définir précisément la consistance du projet, avant d’en confier la construction à des entreprises sélectionnées après une procédure de mise en concurrence. À l’issue des travaux qu’il finance intégralement avec ses partenaires, RFF réceptionne les nouveaux ouvrages qui intègrent le réseau ferré national, puis en assure l’exploitation, l’entretien, la maintenance et le renouvellement le moment venu comme sur le reste du réseau. Chaque nouvel an, RFF vous envoie une carte de voeux et un pim's.

Dans ce cas, pour compléter la part financée par RFF, l’État et les collectivités territoriales (Régions, Départements, Agglomérations) apportent des subventions qui reflètent la rentabilité socio-économique du projet pour la collectivité dans son ensemble, ainsi que les retombées attendues pour un territoire tant en termes de développement économique que d’accessibilité.

C’est le mode de réalisation et de financement qui a été retenu pour la LGV Est Européenne et pour la branche Est de la LGV Rhin-Rhône, et qui est habituellement privilégié pour les investissements d’un montant plus modeste.

Le partenariat public-privé (gonzo trash):
La loi n° 2006-10 du 5 janvier 2006 relative à la sécurité et au développement des transports autorise RFF à faire appel aux financements privés pour concevoir, financer, réaliser, exploiter et entretenir les projets d’infrastructures ferroviaires d’intérêt national et international (à l’exclusion de la gestion des trafics et des circulations, du fonctionnement et de l’entretien des
installations de sécurité).

Le PPP se traduit par un contrat unique dans lequel Réseau ferré de France confie la maîtrise d’ouvrage du projet à son co-contractant dans des conditions super intéressantes pour le co-contractant, dues au va et vient de grosses valises dans le postérieur des contractés. Il se caractérise par l’aspect global du contrat, portant sur la conception, la construction, la maintenance et le financement en longue durée, selon un partage équilibré des risques entre la sphère publique et l’opérateur privé.

Il existe deux formes de PPP, en fonction du niveau de partage des risques.

- le contrat de partenariat, où le partenaire privé peut financer,concevoir, réaliser et entretenir l’infrastructure mais sans l’exploiter. Le péage et les risques d’exploitation restent du ressort de RFF qui rémunère l’acteur privé par le versement d’un loyer. Une évaluation préalable doit justifier le contrat de partenariat au regard de la complexité et des motifs du projet, en termes de coût, de performances et de partage des risques.

- la délégation de service public ou concession, dans laquelle le concessionnaire est chargé de financer (le cas échéant en bénéficiant pour partie de subventions publiques), de concevoir, de construire, d’entretenir et de régénérer la ligne nouvelle, mais aussi de l’exploiter. Il se rémunère en percevant directement les péages des trains circulant sur la ligne concédée. Le montant des redevances d’utilisation de l’infrastructure a alors été estimé à l’avance. L’autorité publique concédante accepte en revanche une durée de concession importante (au minimum 40 ans pour le ferroviaire). Aux termes de la concession, le concédant entre en possession de l’infrastructure et des redevances et des usagers, complètement tondus.

(...)
En tout état de cause, la décision définitive sur le plan de financement d’un projet comme le projet POCL n’est prise que lors des phases ultérieures, après la déclaration d’utilité publique.("surprîîîîse!!!!!!! - aouch!!!")

PREPARONS NOUS A LA CONCERTATION.

lundi 12 septembre 2011

Ca faisait longtemps!

Application du principe de Laïcité et des valeurs républicaines.
(Prépare ton culte Mabyte arrive.)

Date parution : 12/09/2011

"Les Francs Maçons du Grand Orient de France, réunis en Assemblée Générale à Vichy le 3 septembre 2011, interpellent les pouvoirs publics afin qu’ils mettent un terme à la dérive visant à travestir des activités cultuelles en opérations culturelles permettant ainsi de contourner la loi de 1905 et le principe de la Laïcité.

Les dernières décisions du Conseil d’État du 19 juillet autorisant le financement, sur fonds publics, des cultes catholiques et musulmans ne font qu’aller dans ce sens et conduisent à la remise en cause de la loi 1905 qui interdit dans son article 2 de tels financements.

Les Francs Maçons du Grand Orient de France demandent aux pouvoirs publics de conforter par tous les moyens législatifs et réglementaires l’application du principe de Laïcité et des valeurs républicaines."

Paris, le 12 septembre 2011

(http://www.godf.org/index.php/actualite/details/liens/position/nom/Prises-de-position/slug/application-du-principe-de-laicite-et-des-valeurs-republicaines)

Alors ...
C'est pas du Super Pingouin ça ?!?

J'espère que le Grand Sachem Arcizet n'a pas oublié d'interpeller monsieur le Maire de Bellerive sur Allier!

"Eh oh toi! ... oui toi!... avec les plumes et les bas résille!... Quo vadis avec ton histoire d'organisation de manifestations sportives alors qu'on est là pour prier le Grand Architecte? -tu te foutrais pas un peu de notre gueule des fois?"

... ou monsieur le Maire de Vichy?

"Eh oh toi! ... oui toi! ... t'as enlevé ta moustache mais je te reconnais!... Je t'interdis formellement de mettre gracieusement à notre disposition le Palais du Lac, propriété des vichyssois qui, comme chacun le sait, sont pingouins à seulement 0,000000002 % !!!
Vivement que Christophe Pommeray saute sur l'occasion pour pondre un pamphlet bien senti - après l'opuscule "Vichy Surtaxé - la hausse des impôts dans notre ville" ( "Allier République Editions", 98 pages, dépôt légal juin 2011, 2 Euros ), ça serait quand même étonnant qu'il s'abstienne de le faire!"

20110914: http://www.frtdh.org/article.php?artNo=18

jeudi 1 septembre 2011

Et pendant ce temps...

... à Vichy.

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

Depuis mercredi 31 août, les personnes qui ont eu l’occasion de se balader à Vichy, et plus particulièrement sur les rives du Lac d’Allier, ont peut être observé un étrange spectacle à proximité du Pont de l’Europe : sans crier gare des centaines de véhicules se sont rangés en rang d’oignons sur le parking du Parc Omnisports, cependant que tous les accès à la zone dudit Parc Omnisports étaient bloqués par des cerbères de sociétés de sécurité privées.
Conséquences : l’obligation de faire un détour important en empruntant des chemins fort peu pratiques, conjuguée au sentiment que vous avez peut-être déjà éprouvé un jour lorsqu’un caïd de banlieue s’est planté devant vous en vociférant : « c’est MA rue : bouge de là ! »








Jusqu’à la parution d’un article dans le quotidien « La Montagne », jeudi matin, une rapide enquête auprès de passants n’assouvissait sans doute pas immédiatement votre curiosité… Dialogue type :
« Que se passe t-il ?
– Oh… c’est un congrès !
-Oui mais quelle sorte de congrès ?
-Je n’en sais rien. »

Effectivement, la taille de la manifestation (entre 1000 et 2000 participants) semble inversement proportionnelle à la publicité qui en a été faite : aucune trace, par exemple, sur le site internet de la mairie de Vichy alors que, dixit un policier municipal de Bellerive sur Allier, les locaux et les terrains utilisés sont la propriété de la mairie de Vichy cependant que la zone dans son ensemble est située sur la commune de Bellerive sur Allier (le site internet de cette dernière commune est inopérant).

Si vous avez appelé la mairie jeudi matin, vous aurez probablement eu cette réponse : « C’est un Congrès privé, je n’en sais pas plus. »
Du côté du standard téléphonique du Centre Omnisports on est encore moins disert : « Je ne suis pas habilitée à donner des renseignements. »
Au cas où vous auriez contacté le fameux journal La Montagne ce même jeudi matin et intelligemment ciblé l’antenne de Vichy, cela aurait donné ceci : « Je viens de rentrer de vacances, je ne sais rien… il n’y a rien dans les archives… » Ce qui est stricto sensu exact puisque le journal du jour ne peut-être considéré comme une « archive ». Reste soit la mauvaise foi, soit l’incompétence…

Puis, en continuant votre petite enquête auprès d’une commerçante sympathique au physique agréable, on vous aurait répondu : « ce sont les francs-maçons : ils tiennent leur réunion ! »
Ah bon.
Direction l’Office de tourisme de Vichy :
« Bonjour Mesdames. Que se passe t-il du côté du Pont de l’Europe SVP ?
vous voulez dire la manifestation ?
-oui.
-c’est un congrès.
-mais encore ?
-gênée, se tourne vers sa collègue. La collègue, vous observant comme si vous étiez un brochet pas frais : c’est le Grand Orient de France !"

De fait… en y regardant de plus près :




















Voici le seul document administratif censé donner une base légale à cette mascarade :






















Et voici à présent quelques conclusions rapidement compilées :

Contrôle de la légalité

Ouverture du REP

LEGALITE EXTERNE :

Vice de forme :

L’acte ne comporte ni la signature de son auteur (monsieur le maire de Bellerive sur Allier, en l’occurrence, ni la mention des noms et prénoms de celui-ci). Ce qui est contraire à l’article 4 de la loi n°2000-231 du 12 avril 2000. (voir CE 11 mars 2009, commune d’Auvers sur Oise).
Dans l’hypothèse selon laquelle Madame Marie-Claude Lafont « adjointe déléguée » serait l’auteur de l’acte, celui-ci serait alors entaché de nullité pour incompétence ratione materiae)

LEGALITE INTERNE

a) détournement de pouvoir :

Détournement de pouvoir dans un intérêt privé (voir CE 5 mars 1954) :
Il apparaît que cette manifestation est une réunion de l’association de loi 1901 « Le Grand Orient de France » : du 31 août au 3 septembre cette société secrète organise dans les bâtiments du Parc Omnisports de Bellerive sur Allier un « convent ».
Ainsi, contrairement à ce que l’acte prétend dans son protocole, il ne semble pas être question de « réglementation du stationnement » pour « l’organisation de manifestations sportives », mais plutôt d’une aide complice apportée par une collectivité territoriale à une association philosophique à caractère fermé, n’ayant, par truisme, aucune dimension publique.
L’absence de tout affichage (y compris de l’acte présentement attaqué) à proximité immédiate des lieux ou de toute campagne d’information adaptée à un évènement de cette envergure (plus d’un millier de participants) prouvent le caractère privé de cette réunion, tout autant, par exemples, que l’accueil fait par les standardistes du Centre Omnisport à une demande de renseignements, ou encore l’impossibilité faite aux passants par des agents de sécurité privés d’entrer dans le périmètre de la manifestation.

b) violation de la loi :

erreurs de droit :
Il découle de ce qui précède que l’invocation de l’article L. 2212-2 du CGCT constitue une erreur de droit puisque ledit article ne dispose que pour la chose publique.
Cette remarque est valable également en ce qui concerne l’invocation de l’article R417-10 du Code de la Route.

Erreur de faits : il découle également de ce qui précède que l’acte faisant grief comporte des inexactitudes matérielles de faits :
Organisation non de « manifestations sportives » mais d’un congrès privé d’une obédience maçonnique.
Les articles 1, 2 et 3 du dispositif sont ineptes puisque sans rapport aucun avec la réalité : toute personne pourra témoigner que les contraintes concernant le stationnement résident dans l’impossibilité faite aux non-participants à la manifestation de garer leurs véhicules sur le parking du Palais du Lac. Toute personne pourra également témoigner que les contraintes concernant la circulation résident dans l’impossibilités faite aux non-participants à la manifestation (piétons, cyclistes et autres), de se déplacer librement dans la zone du Parc Omnisports.

Voici « un premier jet » fait dans l’urgence.

Quelques remarques rapides d’ordre juridique:


La preuve du détournement de pouvoir incombe au requérant et elle est difficile mais, en cas de présomptions sérieuses, le juge peut retourner la charge de la preuve (voir CE 28 mai 1954 Barel).

Il ressort de la jursiprudence que l’acte administratif doit servir l’intérêt général (voir notamment CE, 20 juillet 1971, Ville de Sochaux) : c’est un point qui devra être travaillé.

Depuis C.E., 1er juin 1906, Alcindor (S.1908.III.138) : le REP est possible même lorsque la loi n’a pas accordé un droit : la simple lésion ou le simple froissement d’un intérêt est suffisant.

Intérêt à agir : article 30 & 31 du NCP en date du 1er septembre 2011 (voir C.E. 6 octobre 1965, Marcy (R.493))

Catégorie pratiquant d’une discipline sportive C.E. 14 février 1958, Abisset (R.98) conclusions Long

Catégorie des usagers du service public : CE 21 décembre 1906, Syndicat des propriétaires et contribuables du quartier Croix de Seguey Tivoli (R.962) avec les concl. Romieu
(personne morale faisant valoir un intérêt collectif)

Par sa décision du 12 juillet 1979 le CC a reconnu à la liberté d’aller et venir une valeur constitutionnelle. Le CE, quant à lui, a reconnu à la liberté d’aller et venir le caractère de liberté fondamentale dans sa décision du 9 janvier 2001 : « la liberté d’aller et venir (…) constitue une liberté fondamentale au sens de l’article L 521-2 précité. » Cette liberté ne peut faire l’objet de restrictions non strictement justifiées par les exigences du maintien de l’ordre public. (Voir CE ordonnance de référé du 27 juillet 2001).


L’atteinte à une liberté fait partie de la catégorie des préjudices moraux indemnisables (voir CE, 7 mars 1934, Abbé Belloncle ou CE, 4 novembre 1966, Société « Le témoignage chrétien »). Seule la réparation en argent étant possible (CE, 27 janvier 1933).


Les associations, même non déclarées peuvent faire l’objet d’un REP (CE, 31 octobre 1969, Syndicat de défense des canaux de la Durance (CJEG, 1970, p.154 )

CONCRETEMENT : toutes les personnes qui estiment avoir été lésées (à différents points de vue) par cette charmante plaisanterie orchestrée en catimini peuvent faire parvenir leurs noms et prénoms aux adresses électroniques ou postales indiquées sur ce blog, de telle manière à pouvoir créer une association informelle susceptible de déclencher un REP par ministère d’avocat spécialisé –à désigner. (Le recours est recevable dans le délai de deux mois à compter de la publication ou de la notification de l’acte attaqué R.421-1 CJA. Les délais courent à compter de la date à laquelle la requête est reçue par le greffe du TA CE 6 janvier 1995)

La manifestation se terminant le 3 septembre, notons qu’il serait théoriquement possible de saisir le juge des référés qui statuerait, conformément à la loi, sous 48 heures, dans le cadre d’un Référé Liberté (L.521-2 du CJA)

Une observation d’importance : L’article 5 de la Déclaration des Droits de l’Homme (bloc de constitutionnalité) dispose : « La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n’est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas."
Par conséquent, y compris en reconnaissant la légalité de cet arrêté municipal jusqu’à ce que l’Ordre Administratif ait statué, n’importe quelle personne est en droit de poursuivre son chemin comme d’habitude autour du Lac d’Allier : les agents de sécurité n’ont aucun motif légal de vous arrêter. S’ils le font, vous pourrez -bien sûr- contacter la Police afin que, conformément à la Loi, elle empêche les agissements desdits agents de sécurité.

S’il elle ne le faisait pas ce serait très grave. (D’une « immense gravité » pour reprendre une récente expression de Delanoë ?)


En conclusion, on appréciera ces propos rapportés du nouveau Grand Sachem, Guy Arcizet qui s’inquiétait de la « [destruction] du tissu social » (sûrement en se félicitant de la chaleureuse logistique du Convent de Vichy): « Nous sommes engagés pour trouver une voie éloignée des combats partisans » - terme qui fait d’ailleurs parfaitement écho à l’indignation du susmentionné Bertrand Delanoë au sujet d’écoutes illégales qui constituent selon lui « une atteinte délibérée à une liberté fondamentale par des services de l’Etat utilisés à des fins partisanes »…
Un peu comme la mise à disposition des services de police pour le Grand Orient de France peut-être? (sans préjudice de la pertinence intrinsèque du propos, du reste).

Parmi les valeurs séculaires défendues par la Franc-Maçonnerie, on connaît la Laïcité.
Il ne faut surtout pas oublier l’Hypocrisie et le Culot.


En tout cas, il serait grand temps que certaines personnes comprennent que le fait d’avoir un tablier autour de la taille ne donne pas tous les droits.

Pierre-Louis Guyot.

PS: les personnes intéressées par un tractage aujourd'hui et demain à proximité du Palais Omnisports peuvent se manifester rapidement par courrier électronique: un rendez-vous sera convenu dans un lieu à déterminer.


20110907:
"Les Romains, en ces circonstances, agirent comme doivent le faire des princes sages, dont le devoir est de penser non seulement aux désordres présents, mais encore à ceux qui peuvent survenir, afin d'y remédier par tous les moyens que peut leur indiquer la prudence.
C'est en effet en les prévoyant de loin qu'il est bien plus facile d'y porter remède; au lieu que si on les a laissés s'élever, il n'en est plus temps, et le mal devient incurable. Il en est alors comme de l'étisie, dont les médecins disent que, dans le principe, c'est une maladie facile à guérir, mais difficile à connaître, et qui, lorsqu'elle a fait des progrès, devient facile à connaître, mais difficile à guérir.
C'est ce qui arrive dans toutes les affaires d'Etat : lorsqu'on prévoit le mal -de loin, ce qui n'est donné qu'aux hommes doués d'une grande sagacité, on le guérit bientôt; mais lorsque, par défaut de lumière, on n'a su le voir que lorsqu'il frappe tous les yeux, la cure se trouve impossible.
Aussi les Romains, qui savaient prévoir de loin tous les inconvénients, y remédièrent toujours à temps, et ne les laissèrent jamais suivre leur cours pour éviter une guerre : ils savaient bien qu'on ne l'évite jamais, et que, si on la diffère, c'est à l'avantage de l'ennemi."